![Samir Nasri le 23 juin 2012 à la Donbass Arena de Donetsk après la défaite de l'équipe de France face à l'Espagne (2-0)](https://static1.purepeople.com/articles/6/10/28/26/@/883067--580x0-2.jpg)
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Affaire Nasri, suite...
Après ses propos outranciers à l'égard d'un journaliste suite à l'élimination de l'équipe de France de l'Euro en quart de finale face à l'Espagne le 23 juin dernier et devant le au tollé provoqué et la vague médiatique qui s'est ensuivie, Samir Nasri a tenu à s'excuser.
"Trop de contrevérités circulent en ce moment. Que les supporters et tout particulièrement les enfants sachent que je regrette sincèrement que mes paroles aient pu les choquer. J'aime l'EDF (l'équipe de France, NDLR), le football et j'ai un profond respect pour le public", a-t-il publié sur son compte Twitter. "Pour le reste, il s'agit d'une affaire personnelle entre quelques journalistes et moi, écrit-il. Je m'en expliquerai quand le moment sera venu."
Des propos qui ne risquent pas de changer l'image que les supporters des Bleus ont pu se forger du meneur de jeu qui évolue à Manchester City, et particulièrement chez les enfants. Le Parisien est allé à la rencontre de ces derniers, et leurs mots ne sont pas tendres. "Eux, on dirait qu'ils jouent pour leur gloire. Résultat : zéro passe ou que des ratées", analyse Jacques, 12 ans. "Pour nous, les pros sont des exemples, ajoute-t-il. Quand ils font un beau geste, on essaie de les imiter. Alors quand ils se bagarrent ou injurient les journalistes, ça transmet un mauvais message." Idem pour Benjamin, choqué par l'attitude des joueurs : "Quand on insulte son entraîneur, qu'on refuse de serrer la main à un coéquipier, pour moi, on ne mérite pas d'être dans l'équipe nationale." Des enfants sur lesquels feraient bien de prendre exemple quelques-uns de nos footeux. "On est plus intelligents qu'eux, conclut Jacques. En fin de compte, ce n'est qu'un jeu ! " La vérité sort de la bouche des enfants...
Mais pour Samir Nasri, la vérité pourrait se jouer mardi prochain lors du Comité exécutif de la Fédération française. Son comportement durant l'Euro sera alors évoqué, et le dossier pourrait être transmis au Conseil national de l'éthique (CNE) ou à la commission de discipline de la FFF qui avait déjà géré l'affaire Knysna. Et excuses ou pas, Samir Nasri sera sanctionné. "Cela fait deux ans que l'on se bat pour redorer l'image des Bleus et il vient de tout mettre en l'air. Dans trois mois, si le public le siffle, il va lui faire un bras d'honneur ? S'il ne se passe rien, on prend le risque d'une nouvelle affaire dans deux ans. Il faut une sanction", confiait-on au Parisien du côté de la FFF.
Une sanction qui pourrait aboutir à une suspension de deux ans ou, en accord avec le sélectionneur, à déclarer que Samir Nasri n'est plus sélectionnable pour l'équipe de France...