Le 44e président des États-Unis d'Amérique a beau être considéré comme un homme cool, proche de ses concitoyens et de ses racines, il n'en reste pas moins un leader pour tout un pays. Qu'il soit critiqué par le clan rival des républicains, notamment sur des questions politiques comme sa réforme de l'assurance-maladie, c'est une chose, mais qu'il le soit par un membre éminent de son propre clan, c'est en revanche bien plus surprenant.
D'autant que si on croit les reproches de Samuel L. Jackson, c'est avant tout une question d'image qui dérange l'acteur américain et ami de Quentin Tarantino, qui n'a jamais manqué de soutenir l'ex-sénateur de l'Illinois porté par tout une communauté afro-américaine lors des élections présidentielles de novembre 2008. Pour l'acteur vu récemment dans Django Unchained, Barack Obama joue un autre rôle qui n'est pas le sien. "Soyez un leader, soyez un président putain", assène-t-il. En cause, la fâcheuse tendance du président à transformer la fin d'un verbe conjugué avec le son "g" à la manière d'un Américain moyen.
"En premier lieu, nous savons que ce n'est pas à cause de sa couleur noire, je dis arrêtez de 'faire style'", croit savoir l'acteur noir américain qui se prend alors en exemple pour mieux illustrer son propos : "Quand je me présente au monde en tant que, qui suis diplômé de l'université, qui a une famille qui se souciait pour moi, qui a un passif bienvenu, je conjugue bon sang". Une manière d'être, droite et à la hauteur du statut qui lui incombe, que Barack Obama ne respecte pas. Au point que Samuel L. Jackson accuse le chef d'Etat de banaliser sa propre fonction.
Une sortie médiatique accordée au magazine Playboy qui n'a pourtant rien de surprenant, puisque Samuel L. Jackson est aussi connu pour être de "la police de la grammaire". Mais il s'en justifie très bien : "Sur Twitter quelqu'un va écrire 'vous être un idiot ', je vais arriver, 'non vous êtes un idiot' et mes abonnés se ramèneront, 'Hey Sam Jackson, c'est la police de la grammaire'. Je vais l'encaisser, parce qu'il faut un, explique l'acteur. Je veux dire, on a des présentateurs de journaux qui ne savent même pas conjuguer des verbes, le genre de problèmes que n'ont jamais eu Walter Cronkite et Edward R. Murrow", regrette Samuel L. Jackson, épinglant "une société où la médiocrité est acceptée".