Avec un faible écart lors des résultats de la primaire écologiste - 51,03% pour Yannick Jadot contre 48,97% pour Sandrine Rousseau -, les tensions entre les deux gagnants du premier tour n'ont pas tardé à se faire ressentir. Au sein du groupe politique Europe Ecologie les Verts, les prises de distances se font remarquer, alors que la perdante avait dans un premier temps félicité le lauréat sans remettre en cause sa victoire.
Mais les jours passants, Sandrine Rousseau n'aurait pas caché sa grande déception et les différences de positionnement entre elle et Yannick Jadot. Selon Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts, a ainsi déploré, rapporte BFMTV, l'attitude de Sandrine Rousseau qui "ressemble un peu, oui, à une logique de mauvaise perdante", reprenant les termes évoqués par une journaliste sur place. Il attendait de la part de la malheureuse candidate un soutien "inconditionnel" et regrette son attitude peu constructive.
Une réaction à l'intervention de Sandrine Rousseau sur RTL plus tôt car la femme politique française, écologiste, économiste, féministe a bien insisté sur son positionnement à la radicalité constructive assumée : "Je n'ai pas senti qu'il ait entendu l'importance de porter la radicalité comme étant une transformation de notre société, de notre économie, et de la structure du pouvoir."
Pour le camp de Yannick Jadot, la politicienne critique mais ne veut pas avoir une place auprès du gagnant. Le candidat vert à la présidentielle lui aurait "proposé de présider le Conseil politique, c'est-à-dire débattre et définir les orientations de la campagne avec les autres candidats et candidates, les chefs de partis et ce qu'on appelle les grands élus", d'après Le Point. De son côté, Sandrine Rousseau a précisé sa position sur France 3 Hauts-de-France : "J'apporterai mon soutien à Yannick Jadot quoi qu'il arrive, je n'ai pas de conditions. Je ne demande pas à ce que Yannick reprenne toute ma campagne, il n'y a pas de doute là-dessus, mais au moins à ce qu'il entende que c'est une partie de son électorat et qu'il faut aller le mobiliser."