Sarah El Haïry est la nouvelle secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et du Service national. Dans une interview accordée au site internet de Forbes en date du 7 avril 2023, la politicienne a parlé de sa vie privée, en évoquant sa relation avec sa compagne. Elle devient ainsi la première femme membre du gouvernement en France à parler ouvertement de son homosexualité. La porte-parole du MoDem a décidé de lever le voile sur sa relation avec une femme alors qu'elle répondait à une question au sujet des critiques à son sujet sur les réseaux sociaux. "J'essaye de ne pas lire car je sais que Twitter n'est pas la vraie vie. Mais quand ma famille ou ma compagne sont touchées, oui, ça me fait de la peine", a-t-elle expliqué. Et d'ajouter : "Mais j'ai fait ce choix de l'action publique". En "faisant son coming out sans crier gare", pour reprendre les termes exacts de Forbes, Sarah El Haïry rejoint ainsi Olivier Dussopt, qui avait révélé son homosexualité, quelques semaines auparavant, dans les colonnes du magazine Têtu en expliquant que ce n'était "ni un secret ni un sujet". "Être homosexuel n'est jamais neutre, mais on a le droit de défendre des causes, de militer, de participer au débat sans faire de sa situation personnelle un élément politique en soi", avait ajouté le Ministre du Travail.
En acceptant de devenir secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et du Service national, Sarah El Haïry a des ambitions claires pour la France. Elle souhaite "favoriser un idéal, une France qui n'est pas victimaire, une France du travail qui ne coupe pas les ailes de l'espérance", ajoute-t-elle à Forbes, avant de parler de son expérience de cheffe d'entreprise. "J'ai créé ma première entreprise à 18 ans. Ça n'a pas marché mais j'ai créé ensuite des associations puis je suis entrée en politique, à mes frais. J'ai perdu au début, j'ai recommencé une fois, deux fois...", a admis celle qui a fait ses études secondaires à Rabat avant de rejoindre la France, son bac en poche. "J'ai choisi de m'engager en politique en France, dans ma ville à Nantes, au niveau national en tant que députée, aujourd'hui au sein du gouvernement. Même si j'aime profondément le Maroc, le pays où j'ai grandi. Je ne renie rien de mon histoire", a ajouté l'ancienne députée.