L'exil fiscal est un sujet que l'on évite difficilement lorsque l'on est une star qui vit à l'étranger. On se rappelle notamment des remarques subies par Eric Cantona lorsqu'il a déménagé au Portugal avec Rachida Brakni et leurs enfants. ". "J'ai le droit de dire ce que je veux, où je veux et quand je veux. Et s'ils ne sont pas contents, c'est pareil !", avait-il répondu à ses détracteurs, tout en leur indiquant qu'il continue de payer des impôts en France puisqu'il y possède des sociétés. Omar Sy, qui s'est installé à Los Angeles il y a plus de dux ans suite au succès d'Intouchables, s'est lui aussi défendu, dans son livre Viens, on se parle, un ouvrage publié au printemps dernier dans lequel il échange sur de multiples sujets avec la journaliste Elsa Vigoureux.
"Je voulais qu'on cause de 'l'exilé fiscal', puisque c'est comme cela que certains te nomment...", lance la journaliste dans l'ouvrage, afin d'entamer cette discussion. Ce à quoi la star de la série Lupin sur Netflix lui répond : "Il suffit de se renseigner un peu sur la fiscalité californienne, pour comprendre qu'on est bien loin du paradis ici. Est-il utile par ailleurs de préciser à ceux qui voudraient trop l'oublier que je suis aussi un citoyen français, et qu'à ce titre, je paie des impôts à la France, chaque fois que j'y travaille ? Donc, que les rageux pensent ce qu'ils veulent. Si je montrais ma feuille d'impôt, cela fermerait pas mal de becs. Je suis énormément taxé, mais je n'ai pas à en apporter la preuve."
Une réponse on ne peut plus claire, de la part de l'acteur. Il en avait d'ailleurs également profité pour réaffirmer son attachement à son pays, qu'il n'oublie pas bien qu'il n'y habite plus : "Je voulais revenir sur un truc qui me préoccupe plus, sur ce dont on a parlé hier, les liens, les attaches... Faut pas se méprendre Elsa, je ne suis pas le mec qui est là, qui part, et puis salut. Je ne suis pas une feuille au vent. Les gens qui m'entourent, je les aime profondément."
Pour rappel, si Omar Sy s'est envolé pour la Californie, c'est pour retrouver un peu plus d'anonymat, à un moment où sa notoriété commençait à le peser au quotidien. Et pour ceux qui s'interrogent sur la vie qu'il mène à Los Angeles, avec sa femme Hélène, mère de ses cinq enfants, Elsa Vigoureux n'avait pas hésité à lâcher quelques détails : "La maison est bien celle d'une famille aisée américaine. Blanche. Large. Lumineuse. Avec des voitures garées devant. La porte d'entrée est presque aussi large que haute. A l'intérieur, le rythme est triple : celui des enfants, les allers-retours vers les écoles, le quotidien bien réglé; c'est celui de la France, les coups de fil, l'encadrement technique et pratique d'Omar; et c'est aussi celui d'un couple, entre les matins d'Hélène et les nuits d'Omar, il y a comme un interstice où ils se glissent tous les deux, dans le dos des autres."
Précisons enfin qu'Omar Sy n'habite peut-être plus en France, mais il continue donc d'y travailler, comme il l'a déjà expliqué, et aussi, il y possède encore des biens immobiliers. A Paris mais aussi une maison située à Saint-Rémy-de-Provence où il aime se ressourcer quand il le peut : "Là-bas, je vais acheter mon petit fromage, je fais de la moto, je vais acheter ma barquette de frites, je marche..." Et parmi ses voisins, une autre personnalité originaire de Trappes comme lui, Jamel Debbouze.