Olivier Dussopt a figuré dans l'actualité pour des raisons totalement différentes : la réforme des retraites qui met le pays dans une situation sociale très tendue, notamment depuis le recours au 49.3. Le ministre du Travail du gouvernement d'Elisabeth Borne a braqué les projecteurs sur lui en raison de son interview pour le magazine Têtu. Dans cet entretien, l'homme politique de 44 ans a ainsi révélé publiquement son homosexualité.
Le ministre se veut clair : "Être homosexuel n'est jamais neutre, mais on a le droit de défendre des causes, de militer, de participer au débat sans faire de sa situation personnelle un élément politique en soi." Il explique que sa vie privée "n'est ni un secret ni un sujet". Il ajoute : "Je peux vous assurer que dans les insultes que je reçois depuis quelques semaines, nombreuses sont les remarques homophobes." Un sujet qu'il aborde alors que les manifestations se durcissent contre l'Etat. De quoi penser qu'il s'agit d'une diversion politique ? "La politique de la diversion, ça ne fonctionne pas. Si cet entretien avait été réalisé à un autre moment, je vous aurais fait les mêmes réponses."
Dans cet entretien, Olivier Dussopt a évoqué également la question de la GPA mais également du mariage pour tous. Têtu lui rappelle que durant l'adoption de cette lois, des propos homophobes ont été tenus au sein même du gouvernement. Pour lui, les mentalités évoluent : "Pour connaître la plupart d'entre eux, leurs positions ont évolué, comme celles de la société, et l'on doit s'en réjouir. Tout le monde peut changer. Il doit y avoir prescription pour tout : c'est comme pour la justice, quand des faits délictueux sont punis, lorsque la peine est purgée, elle est purgée. On ne va pas marquer des gens à vie."