Tandis que Ségolène Royal s'affaire à promouvoir sa candidature aux primaires socialistes dans la course à la présidentielle de 2012, qu'elle a annoncée fin novembre "par surprise" (infirmant alors toute idée de pacte, précédemment évoquée, avec Martine Aubry et DSK), la justice, elle, s'occupe du cas des deux adolescents arrêtés pour le cambriolage perpétré au domicile de Boulogne-Billancourt de la candidate socialiste au début du mois de décembre. Et pour cela, il va falloir commencer par remettre la main dessus : ils sont en fuite depuis un mois, révèle Le Parisien dans un "confidentiel" !
Arrêtés à Neuilly-sur-Seine le 3 décembre sur les lieux d'un autre larcin, la jeune fille de 13 ans - qui se disait enceinte - et le garçon de 16 ans, dont la culpabilité avait été prouvée grâce à leurs empreintes digitales, devaient intégrer le 5 décembre, à la suite de leur interrogatoire par la police judiciaire des Hauts-de-Seine et à leur défèrement devant un juge des enfants, un centre éducatif fermé (CEF), sur décision du parquet de Nanterre qui avait ordonné leur placement sous contrôle judiciaire.
Le Parisien est très clair : "La jeune fille n'y est jamais arrivée. Le jour même, elle est descendue de voiture pour disparaître au nez et à la barbe de l'éducateur." Quant à son complice légèrement plus âgé, il n'aura passé qu'une nuit au CEF, s'en enfuyant dès le lendemain.
Un mandat d'arrêt a été délivré à l'encontre des deux jeunes gens, issus de la communauté rom, qui sont donc en cavale depuis maintenant un mois. En cavale ou... de retour dans le réseau pour d'autres vols avec effraction ? Car les deux mineurs avaient été reliés à d'autres affaires similaires, notamment constatées dans la région d'Avignon. On a en tout cas peine à croire que les services de la police judiciaire aient pu perdre totalement leur trace...
L'autre question concerne Ségolène Royal. La "candidate à la candidature", avant que les coupables ne soient identifiés, avait réactivé son syndrome de persécution en s'estimant victime d'une "tentative intolérable de (la) déstabiliser", quelques heures seulement après l'annonce importante de sa décision de concourir pour les primaires. Elle avait par la suite tenté de corriger le tir en demandant "à ceux qui déclarent coupable une jeune adolescente de 14 ans de se calmer et d'attendre la fin de l'enquête." A présent, quelle sera sa position vis-à-vis de la "présumée" coupable et du travail de la justice ?