Ses histoires d'amour avec Jane Birkin ou Brigitte Bardot ont fait grand bruit. Et pourtant. Durant les dernières années de sa vie, Serge Gainsbourg était marié à Bambou et entretenait une relation parallèle avec la – très jeune – Constance Meyer. Invitée sur le plateau de La Grande Darka, sur C8 le 29 février 2020, la photographe est revenue sur leur rencontre : cette époque où elle avait 16 ans et lui 57. "Mais moi, j'étais assez mature, lui était un grand enfant, a-t-elle précisé face à la surprise générale. Je vous assure que la différence d'âge, finalement, n'était pas très présente. En dehors de la maladie et de la mort. Et puis il ne s'est rien passé pendant longtemps. Trois mois. Il ne m'a pas sauté dessus. Et c'est moi qui l'ai recherché."
Pour le séduire, Constance Meyer aurait effectivement glissé une lettre sous la porte de Serge Gainsbourg et obtenu un premier rendez-vous à l'aide de ses confessions épistolaires. De cette idylle, le chanteur a notamment tiré une chanson, Plus doux avec moi... que sa fille Charlotte interprétait en duo avec lui dans son premier album, Charlotte for Ever. "J'ai eu de la peine en le revoyant dans les images, a poursuivi l'ancienne compagne de l'homme à la tête de chou. Il est tellement timide. Il est moche d'ailleurs... Moi j'aimais bien après, à partir de 40 ans, quand il avait de la barbe, les cheveux longs. Mais après, il était beau. J'en ai parlé à pas mal de gens qui l'ont rencontré, il avait tellement d'allure, tellement de charme, tellement de classe. Il était beau."
Quant à Bambou, je ne crois pas lui avoir enlevé quoi que ce soit
Constance Meyer s'était déjà épanchée sur sa première relation avec un homme, et quel homme ! Dans son ouvrage intitulé La Jeune Fille et Gainsbourg (L'Archipel, 2010), elle expliquait que leur relation s'était déroulée sur cinq années, de 1985 à 1990. Mais il a fallu qu'elle prenne son mal en patience avant de la rendre publique. "Ce fut si intense qu'elle justifiait que je laisse du temps au temps, détaillait-elle alors dans France Soir. Il me fallait aussi respecter la famille de Serge, qu'elle ait fait son deuil, que son fils Lulu soit suffisamment grand. J'étais pleinement consentante. Quant à Bambou, je ne crois pas lui avoir enlevé quoi que ce soit, nous nous entendions parfaitement : elle le voyait le week-end ; moi la semaine."