Mardi 3 octobre, Scotland Yard a confirmé l'horrible nouvelle : le cadavre retrouvé calciné le 20 septembre dernier dans le jardin de la résidence de Sabrina Kouider (34 ans et ex-compagne du fondateur du groupe Boyzone) et Ouissem Medouni (40 ans) est bien celui de la nounou qui s'occupait des enfants du couple, Sophie Lionnet. Une deuxième autopsie sera prochainement menée pour tenter d'élucider les circonstances du drame.
Âgée de 21 ans, cette jeune fille originaire de Troyes était partie tenter sa chance en tant que jeune fille au pair en Angleterre dans l'espoir de financer ses études. Sophie Lionnet, qui travaillait depuis dix-huit mois pour Sabrina Kouider et Ouissem Medouni, était exploitée par ses employeurs et vivait un véritable enfer dans la capitale anglaise, selon ses amis qui ont été nombreux à témoigner. Exploitée et maltraitée, elle était victime de pressions psychologiques et devait rentrer chez sa famille en France peu de temps avant son assassinat.
Elle ne méritait pas d'être massacrée comme ça
Contacté par nos confrères du journal Le Parisien, le père de Sophie, Patrick Lionnet, a réagi à l'annonce de l'identification du corps de sa fille. "Quand la police vous réveille à 4 heures du matin pour vous annoncer ça, c'est qu'elle est sûre d'elle...", a-t-il déclaré. Très affaibli psychologiquement, le père de Sophie Lionnet s'est toutefois dit très touché par les nombreux témoignages d'affection qui lui donnent un peu de force. "Même de la part de voisins que je connais à peine, mais qui se souviennent de Sophie, toute petite", a-t-il ajouté.
Mis en examen pour meurtre, Sabrina Kouider et Ouissem Medouni ne se sont toujours pas exprimés sur les circonstances du meurtre. Lors d'une récente comparution, celle qui se disait styliste et maquilleuse à Londres avait fermement nié son implication dans cet assassinat. Pourtant, il apparaît évident que la mère de famille entretenait une relation conflictuelle avec sa jeune employée, dont elle bridait volontairement la liberté. Pour Patrick Lionnet, il est aujourd'hui important de connaître les causes de la mort de sa fille. "C'est surtout ça que je voudrais savoir. Je voudrais juste savoir comment ma gamine est morte... Je veux savoir si elle a souffert... Je veux connaître les derniers instants de ma fille. (...) Je n'avais qu'une fille... et elle ne méritait pas d'être massacrée comme ça. Bon sang, il faudra bien qu'ils répondent à cette question : pourquoi ?", a-t-il conclu.