Sophie Marceau : 'Ça fait trop de mal de se détacher de quelqu'un qu'on a aimé'
Publié le 28 janvier 2013 à 19:06
Par Samya Yakoubaly | Rédactrice
Cinéphile, elle adore regarder des bande-annonces et des moments historiques à la télévision. Le prochain James Bond ou le discours d’investiture de Barack Obama lui donnent les mêmes frissons.
Sophie Marceau en couverture de Psychologies Magazine - édition de février 2013 Sophie Marceau en couverture de Psychologies Magazine - édition de février 2013
Sophie Marceau et Andrzej Zulawski le 9 mai 2001 à Paris
Sophie Marceau et Jim Lemley lors du Festival de Cannes 2006
Christopher Lambert et Sophie Marceau le 24 octobre 2012 à Paris pour l'avant-première de Skyfall
Claude Pinoteau, réalisateur de La Boum, et Sophie Marceau, son actrice, en 1982
Sophie Marceau lors du festival du film romantique de Cabourg en juin 2012
Sophie Marceau le 21 septembre 2012 lors de l'inauguration de la cité du cinéma
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"Simple et franche", c'est ainsi que Psychologies Magazine décrit l'actrice Sophie Marceau. Des qualités qui lui permettront de faire le bilan, sans s'encombrer de retenues de diva du cinéma, préférant être attachante qu'inaccessible. Bientôt à l'affiche d'un drame intense avec Miou-Miou, Arrêtez-moi, la comédienne a un énorme capital sympathie depuis de nombreuses années car elle respire le naturel, comme elle le confirme à travers ce nouvel entretien.

Tout commence par sa vision d'elle avant la notoriété de La Boum. Elle n'était "pas super bien dans ses baskets" dans son appartement minuscule, mais cela ne l'empêchait pas d'être heureuse, grâce à sa capacité à ne pas s'appesantir sur les problèmes. Sa force, elle la doit à ses parents, "intimement sains et généreux". Elle aime l'éducation libre qu'ils lui ont donnée, elle pouvait à 12 ans voir ses copains, aller au restaurant le soir : "L'autorité m'agace vite," avouera-t-elle. Des ombres, il y en aura pourtant, comme le divorce - même si cela a été une respiration - et l'absence de son père : "Quand j'ai 9 ans et que je vois mon père ficher le camp, je sais que je souffre parce que je ne sais pas où il va, s'il va revenir..."

Le succès de La Boum ne sera pas simple à gérer : "J'étais comme une balle de flipper. Dans la confusion totale. Plus personne ne se retrouvait dans mon histoire, ni ma famille qui, par ailleurs, avait ses problèmes [le divorce] et ne pouvait donc pas être là, ni mon cercle amical qui s'est soudain délité." L'adolescence aurait pu être le dernier âge de son insouciance mais elle a dû rapidement devenir adulte, pour se poser des limites dans des contextes qu'elle n'avait jamais connus avant. Sa force aura été sa méfiance et le fait de n'avoir pas voulu être considérée comme "une reine".

Pas de bilan de vie sans aborder la question de l'amour. Elle parlera du réalisateur Andrzej Zulawski, avec qui elle avait vingt-six ans d'écart, qu'elle épousera en 1984 et dont elle divorcera en 2001, après avoir eu un fils avec lui, Vincent, 17 ans aujourd'hui : "J'avais besoin d'un maître à penser. Je sentais qu'il était mon alter ego en plus mature." Viendra ensuite le producteur Jim Lemley, père de sa fille Juliette, 10 ans. Leur idylle dure jusqu'en 2007 : "Cette relation a surtout servi de transition dans mon cheminement. Ce qui n'en minimise pas l'importance, c'est tout de même le père de ma fille !" En couple avec l'acteur Christophe Lambert depuis plus de cinq ans, elle loue sa relation harmonieuse et équilibrée, "moins dans la passion au sens péjoratif". De belles histoires, mais elle précisera qu'aucune de ses séparations ne s'est bien passée : "Ça fait trop de mal de se détacher de quelqu'un que l'on a aimé."

Sophie Marceau, intime, abordera un épisode particulièrement marquant de sa vie : la naissance de son fils. Du fait de complications au moment de l'accouchement, elle est momentanément séparée de son enfant : "Brutalement, en pleine nuit, un besoin irrépressible me saisit : il me devient impossible de vivre une seconde de plus sans cet enfant contre moi. C'est une sensation d'une force dingue ! Je revois ce couloir où j'avance, à peine consciente, vers la pouponnière, où je prends mon fils. Comme expliquer la puissance de ce besoin ? Peut-être est-ce lié au fait que j'avais frôlé la mort..."

Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le magazine Psychologies du mois de février 2013

Arrêtez-moi, en salles le 6 février 2013
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