Le mardi 21 septembre 2021, l'équipe du film Tout s'est bien passé avait rendez-vous au restaurant Baltard au Louvre à Paris pour une grande soirée d'avant-première. Derrière un large écran publicitaire de l'affiche du dernier long métrage de François Ozon, les rôles principaux Sophie Marceau et André Dussollier ont pris la pose face aux photographes de l'évènement. Larges sourires et complicité étaient au rendez-vous.
Dans Tout s'est bien passé, Sophie Marceau interprète une femme dont le père, se sachant condamné, mène un combat pour organiser son suicide assisté. Une adaptation du roman du même nom d'Emmanuelle Berheim (Gallimard, 2013). Pour l'actrice de 54 ans, le sujet se tient là : la cohérence de la mort, comme celle de son père ou d'Andrzej Zulawski, son ancien conjoint et père de son fils.
"Je n'ai jamais été surprise par la mort de ceux qui m'entourent. Je les ai trouvées cohérentes – la mort n'est pas la bienvenue, bien sûr, on est triste, mais le film raconte ça, le personnage du père est cohérent vis-à-vis de ça. C'est sa fille qui a un problème, parce qu'elle doit endosser une forme de responsabilité en accompagnant son père à la mort. Il est un peu salaud, le père", a développé la comédienne dans une interview au Monde.
Soulignons également la portée politique de Tout s'est bien passé. Une proposition de loi sur la fin de vie libre et choisie est toujours en cours de discussion et l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) se bat encore pour que le sujet revienne au centre du débat. Aux dernières nouvelles, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a évoqué une énième Convention Citoyenne sur la fin de vie au début du mois. Une attente insupportable pour les personnes concernées et leurs familles. 89% des Français sont toujours favorables à l'autorisation du suicide assisté pour des personnes souffrant de maladies insupportables et incurables.