Les faits, glaçants, se seraient déroulés dans la nuit de mercredi à jeudi, en cette fin de mois de juillet, sur le touristique Champ-de-Mars. Véritable symbole parisien, le lieu accueillait tout récemment Le Concert de Paris de France 2 le 14 juillet, avant le très attendu feu d'artifice de la Tour Eiffel. Une jeune femme de 27 ans, voyageuse d'origine mexicaine, aurait été victime de viol en réunion alors qu'elle passait une soirée festive et particulièrement arrosée avec trois amis, eux aussi Mexicains, sur place. Aux alentours de 2 heures du matin, elle aurait suivi un homme, qui lui aurait proposé une bière selon nos confrères du Parisien, sans que ses amis ne s'aperçoivent de son absence. Selon leurs témoignages aux enquêteurs, ils étaient "en train de passer des coups de fil à leurs proches à l'étranger".
Seulement, cette victime présumée a depuis disparu, entre la France et le Mexique. Elle a également refusé de porter plainte et deux suspects ont été relâchés sans poursuite, faute de preuves ou de traces ADN. Les policiers avaient cependant notifié un "état de choc important" ainsi que "des hématomes au niveau des deux jambes" de cette touriste. C'est après un passage à l'hôpital Georges-Pompidou, où elle s'était prêtée à de premiers examens comme une analyse d'urine, qu'elle avait fait part de son envie quitter les locaux de la police dans le XIVe arrondissement de Paris où elle avait été conduite. "L'OPJ (officier de police judiciaire) ne pouvant la contraindre de rester, a relevé ses coordonnées", explique nos confrères. Mais ce n'est pas tout, puisque son compagnon a lui aussi disparu. Depuis, la police tente tant bien que mal de les localiser.
L'un des hommes faisait le guet
La jeune femme aurait-elle été droguée au GHB ? C'est la question que se pose les enquêteurs, alors qu'elle mentionnait une bière au goût "très amer". Elle se serait ensuite fait "isoler, traîner vers des buissons et a déclaré s'être fait violer successivement par cinq hommes", tandis que "l'un d'eux faisaient le guet". Un témoin, alerté par des cris, aurait fait fuir les agresseurs avant de prévenir les secours.
Interrogée par BFMTV sur cette affaire, la politicienne Rachida Dati a fustigé l'attitude de la mairie de Paris et d'Anne Hidalgo, au "silence assourdissant" selon elle, pointant également du doigt des "agressions régulières" sur le Champ-de-Mars. Si la jeune femme est aujourd'hui introuvable, une enquête a bien été ouverte pour des faits de "viol en réunion". "La victime a disparu, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de victime", insiste une source proche du dossier auprès du Parisien.