La direction de France Inter et son PDG, Jean-Luc Hees, ont présenté dans la journée leurs excuses à Éric Besson. Aujourd'hui, dans sa chronique (à réécouter ci-dessus), sans surprise, Guillon revient sur l'affaire : "Être humoriste, c'est de plus en plus compliqué. Il faut faire attention à tout, peser chaque mot. Si on continue, c'est un métier qui va disparaître : comme maréchal-ferrant, il n'y en aura plus !"
Guillon ne peut s'empêcher d'en remettre une couche sur Besson en le comparant à sa fille de trois ans, "colérique et sanguine", et insistant : "Je le dépeins comme quelqu'un d'extrêmement fidèle (au Front National, ndr) et il le prend mal."
L'humoriste fait également un clin d'oeil insolent sur le PDG de France Inter qui lui a reproché les commentaires sur le physique de Besson : "Je suis d'accord, c'est ignoble... D'ailleurs, ce serait bien que le directeur du Monde s'excuse pour les caricatures immondes de Plantu, Martine Aubry en éléphant et Nicolas Sarkozy entourés de mouches, c'est dégueulasse."
Ce matin dans sa chronique sur Europe 1, Guy Carlier fait un clin d'oeil à Guillon, déclarant : "En ce moment, il n'est pas de bon ton de s'attaquer trop violemment aux politiques (...) C'est comme ça que ça se passe : les directeurs de radio s'excusent auprès des politiques des billets d'humour et d'humeur de leurs chroniqueurs."
Même son de cloche de la part de Guy Bedos, qui s'est dit "navré pour Jean-Luc Hees", ajoutant qu'il avait connu le président du groupe Radio France "plus fréquentable" : "Guillon a juste fait de l'humour (...) Un pays sans journalistes libres et sans humoristes libres sent une certaine forme de totalitarisme et de dictature, qu'on le veuille ou non."
Dans France soir, Carlier défend son collègue Guillon : "Par principe, lorsqu'un homme politique répond à un humoriste, ça me dérange. D'autant plus qu'Éric Besson veut faire passer Guillon pour un raciste. Je connais très bien Stéphane et je peux vous assurer que c'est tout le contraire." Bedos le souligne également : "Quand j'entends Besson dire que le combat est inégal, je crois rêver. Il est un ministre important."
En revanche, du côté de Philippe Bouvard, on peut "égratigner" mais pas "blesser" : "Guillon est un type de talent, mais il n'est pas assez bon comédien pour masquer sa haine (...) Le machiavélisme de Guillon le rend invirable à France Inter."
Effectivement, et Stéphane Guillon s'en amusait déjà lorsque Nicolas Sarkozy avait déclaré ne pas aimer Guillon : "Il m'a rendu intouchable !" Et ce n'est peut-être pas plus mal, car la carrière de Stéphane Guillon au cinéma... euh, c'est pas terrible !
Depuis mercredi dernier, il est à l'affiche du film de Frédéric Chignac, Le temps de la kermesse est terminé, avec Aïssa Maïga et dans lequel il remplace Benoît Poelvoorde. Présenté dans 38 salles dans toute la France, le film a réuni 514 spectateurs le jour de sa sortie. Hier, le total était environ de 5 092 entrées pour 5 jours d'exploitation, ce qui n'est pas brillant du tout, le film va sans doute être mis au rebut rapidement.
Humoriste, méchant ou non... ça il sait faire, mais pour lui qui a toujours rêvé d'être acteur, la copie est à revoir !