Avec son image de rebelle et sa vie qui a été dévoilée dans tous les magazines, Stéphanie de Monaco aurait très bien pu s'enfermer dans une coquille, refusant les interviews. Il n'en est rien, comme elle le prouve à chaque entretien. Pour le magazine Têtu, la princesse se livre avec franchise et douceur sur des sujets délicats comme sa mère, Grace Kelly, son futur marié de frère, Albert et les femmes qui cherchent désespérément à lutter contre l'âge. Extraits.
Stéphanie et sa mère, la légendaire princesse Grace
Le 14 septembre 1982, Grace Kelly meurt après un accident de voiture, alors qu'elle conduisait l'engin au côté de sa fille Stéphanie. En plus de la douleur de perdre une mère, Stéphanie est victime d'accusations : "Ça m'a longtemps fait souffrir qu'on me mette sa mort sur le dos. [...] J'avais perdu l'être qui m'était le plus cher au monde, on ne respectait même pas cela. Et ça a recommencé vingt ans plus tard. Je n'ai jamais compris cette méchanceté gratuite. [Des magazines ont affirmé que c'est Stéphanie, et non Grace, qui conduisait la voiture lors du drame.] La seule pensée que j'ai pu avoir, à l'époque, était pourquoi ne suis-je pas partie avec elle ?"
Malgré le drame, Stéphanie est toujours restée forte : "Je n'ai jamais manqué d'amour ni de soutien dans ma famille, bien au contraire. Mais à la mort de ma mère, j'ai perdu mon unique repère féminin et j'ai dû me construire toute seule, avec les souvenirs que j'avais, sans aide."
Dans l'interview, elle se remémore les doux moments qu'elle a partagés avec sa mère : "Je demandais tout le temps à ma mère de me raconter Hollywood. J'ai eu la chance de grandir avec tous ses copains, Roger Moore, Cary Grant qui était comme mon oncle, Frank Sinatra aussi, je partais même en vacances chez eux."
Son frère, le prince Albert
Si la pression du Rocher existe, elle n'a pas eu à demander d'autorisation à SAS Albert II pour cette interview pleine de sincérité : "Je fais ce que je veux, avec toute la confiance de mon frère. Il sait que je suis fidèle à Monaco, que je défendrai toujours les intérêts de mon pays et de ma famille. Et il est vraiment à mes côtés dans mes combats avec Fight Aids [Association qui lutte contre le Sida et dont elle est la présidente]. On a une grande tendresse l'un pour l'autre."
Survolant les rumeurs d'homosexualité qui ont été dites à propos de son frère, elle répond tout de même : "Au bout d'un moment ça l'a un peu agacé." A présent, celui qui n'avait pas pour le moment trouvé chaussure à son pied fait le grand saut avec la belle Sud-Africaine Charlene Wittstock. Stéphanie lui donne un conseil : "Qu'elle reste comme elle est, ce qui semble très bien parti ! Et aussi : s'il y a des choses qui ne vont pas, ne jamais avoir peur de le dire. J'ai déjà commis l'erreur de prendre sur moi."
Une femme de 45 ans, bien dans ses souliers de princesse
Etre une figure publique et subir les effets du temps n'est pas toujours simple. Stéphanie Grimaldi le vit toutefois très bien : "J'ai des rides d'expression parce que je rigole trop... Ce n'est pas grave ! [...] Chaque âge a ses avantages. Demi Moore et Madonna font très bien d'être avec un jeune. Mais après, il faut passer au botox et ça, non !"
La princesse va plus loin dans son analyse des femmes qui veulent lutter contre l'âge : "Je ne comprends pas Madonna qui, avec une fille de l'âge de la mienne [Lourdes], dit des gros mots sur scène, fait des gestes obscènes. Elle est d'une vulgarité ! Ça marche quand tu as 25 ans, mais à 50 ans, avec une adolescente de 15 ans : enfin, tiens-toi correctement ! Il faut arrêter ce côté provocateur, destroy. Bientôt, elle va piquer les mecs de sa fille... Ce refus de vieillir me dépasse."
Un princesse qui assume
Les histoires d'amour de Stéphanie ont souvent fait la une de la presse. Elle sait relativiser leurs répercussions. Cependant, il y a celle avec Daniel Ducret, père de Pauline - qui va participer aux Jeux Olympiques ! - et Louis : "Bon, il y a eu la grosse déception du père de mes enfants. [dont l'adultère fut très médiatisé.] Je ne m'y attendais pas. Ça arrive à des millions de femmes d'être trompées, sauf que moi, c'était placardé partout. Je me suis dit : On va protéger les enfants. Je n'étais même pas en colère, juste déçue pour eux, pour lui, pour moi, qui y ai cru jusqu'au bout."
"On s'en est pas mal sortis. On est encore capables de partir tous ensemble en vacances et c'est merveilleux. Les gens ne comprennent pas cela, mais je ne peux pas détester l'homme qui m'a donné la plus belle chose au monde, mes enfants." Par ailleurs, Stéphanie a eu également une fille, Camille, hors-mariage, avec Jean-Raymond Gottlieb, son ancien garde du corps.
La belle Monégasque termine son entretien sur une phrase d'une élégance princière : "Le jour où l'on part, il faut partir dignement, en ayant laissé autre chose que des verres cassés dans une boîte de nuit."
Retrouvez l'intégralité de cette passionnante interview dans le magazine Têtu, en kiosque le 25 août.