Le mardi 29 septembre 2020, la famille de Taku Sekine a annoncé son décès à l'âge de 39 ans. Le cuisinier japonais, installé en France depuis des années, s'est donné donné la mort pour des raisons à peine évoquées. Dans le communiqué officiel, ses proches regrettent et dénoncent une grave dépression faisant suite à "sa mise en cause publique", des "ragots mensongers sur les réseaux sociaux" et une "brutale campagne de destruction" en ligne. Se pourrait-il qu'il s'agisse du gastronome visé par des accusations d'agression sexuelle au mois d'août dernier ?
Toujours est-il que, quelques heures après sa disparition, une jeune femme a pris la parole sur son compte Instagram. "La nuit dernière, un ami m'a raconté que l'homme qui m'avait agressée sexuellement s'était suicidé, rédige-t-elle. J'étais sous le choc. Je ne pouvais plus sentir mon corps. Je ne sentais plus ce qui m'entourait. J'avais l'impression que j'allais m'évanouir. Quelle étrange ironie de savoir qu'après tant de mois à avoir pensé à me tuer, cette personne qui m'a blessée a choisi de le faire."
Je ne prends pas cette situation à la légère
À Paris, Taku Sekine était à la tête du restaurant Dersou (12e arrondissement) et du Cheval d'or (19e arrondissement). Mais il ne laisse pas, derrière lui, qu'un patrimoine hautement gastronomique. Sa compagne Sarah Berger et son très jeune fils pleurent sa disparition. "Je ne prends pas cette situation à la légère, précise sa supposée victime. Je ressens la douleur de sa femme, de son enfant, de sa famille et de ses amis. Je ressens aussi beaucoup de colère à l'idée d'être aussi empathique envers cette personne qui m'a brisée, moi, mais aussi de nombreuses autres femmes. Je le sais parce qu'elles m'ont toutes contactée personnellement."
Un mec est mort à cause de tes fausses accusations
Si les proches de Taku Sekine évoquent une campagne de cyberharcèlement qui aurait entraîné sa mort, et bien qu'aucun lien n'ait encore été fait entre le chef et cette jeune femme, c'est à son tour désormais de subir les foudres des internautes. Sur les réseaux sociaux, celle qui se dit victime somme tout le monde de croire les femmes qui hurlent leur douleur... et partage les messages de ceux qui refusent de le faire. "Un mec est mort à cause de tes fausses accusations, l'accuse-t-on. J'espère que tu es fière de toi."