Taku Sekine est mort. Le chef s'est suicidé après avoir été victime d'une "grave dépression", le résultat d'accusations proférées sur la Toile et les réseaux sociaux. Récemment, le petit monde de la cuisine avait été secoué par des révélations concernant plusieurs chefs accusés d'harcèlement et d'agressions sexuelles.
Mardi 29 septembre, la famille de Taku Sekine a annoncé son décès dans un long communiqué virulent. Le chef a "mis fin à ses jours, emporté par une grave dépression consécutive à sa mise en cause publique – sur les réseaux sociaux et sur un site spécialisé –, avec une récurrence s'apparentant à un véritable acharnement", peut-on lire. Et d'ajouter : "Privé de son droit d'exercer son talent, Taku Sekine, qui vivait pour la cuisine, s'est enfermé en l'espace de deux mois dans une violente spirale de dépression." Comme le précise l'AFP, une rumeur le liait à des accusations d'agressions sexuelles, selon des sources au sein du secteur. Récemment, des sites et des comptes Instagram avaient mis en cause un chef sans jamais donner son nom. Était-ce donc Taku Sekine qui était dans le viseur ?
Le défunt chef, qui laisse derrière lui sa compagne et leur fils, aurait été touché profondément dans son "honneur et son intégrité" alors que "des personnes mal intentionnées (...) ont fait courir des ragots mensongers sur les réseaux sociaux et ont organisé une brutale campagne de destruction du réseau de Taku Sekine appelant chaque acteur du milieu de la gastronomie pour répandre des calomnies et les mettant en garde de travailler avec lui". Une période qui a vu sombrer le chef, lequel aurait alors "perdu de vue comment il pouvait s'extraire de ce déferlement". Le communiqué, sans jamais dire le nom d'un des médias visés, fait notamment référence au site Atabula et l'accuse de mensonges en rappelant que, contrairement à ce qui avait été publié, le chef n'aurait pas cherché à fuir au Japon. "Il est resté en France, auprès des siens, profondément éprouvé dans sa culture japonaise, irriguée de valeurs d'honneur", martèle la famille.
Taku Sekine, formé par Alain Ducasse et qui avait aussi collaboré avec Hélène Darroze, était le chef du restaurant Dersou dans le 12e arrondissement de Paris et de l'établissement Cheval d'Or dans le 19e arrondissement. La famille a également souligné, pour laver son honneur, que le défunt chef n'avait fait l'objet d'aucune plainte et n'avait jamais été poursuivi en justice.