Bernadette Gautier, thérapeute dans une association d'aide à la parentalité, accuse l'émission Super Nanny (TF1 et NT1) de "violence éducative" et d'enfreindre "les droits des enfants en les montrant dans une situation dégradante". La femme de 57 ans a même lancé une pétition, signée par 2 000 personnes en trois ans, envoyée au CSA et à François Hollande.
Dans les colonnes du Parisien (édition du 20 novembre), Bernadette Gautier dénonce les méthodes de Sylvie Jenaly, alias Super Nanny, qui consistent à "tirer les enfants par les bras, quitte parfois à risquer de déboîter une épaule, les isoler, même très jeunes, au risque de provoquer chez eux des séquelles psychologiques." "Dans un récent épisode, on voyait un père brosser les dents de son garçon de 11 ans. Imaginez les réactions à l'école, le regard des autres, les moqueries", donne-t-elle comme exemple. De graves accusations.
Si la thérapeute "ne juge pas ces parents en détresse" car elle comprend qu'ils "aient peur des travailleurs sociaux et préfèrent appeler à l'aide une émission de télévision", elle espère en revanche que sa pétition aura des répercussions.
Et du côté de la production ? On refuse de débattre par voie de presse interposée avec Bernadette Gautier mais on défend la légitimité de Sylvie Jenaly. "Elle est une grande professionnelle qui, depuis près de vingt ans, défend le bien-être des enfants. Elle prône une éducation basée sur l'écoute et l'échange au travers de règles et d'un cadre nécessaire aux enfants", déclare-t-elle.
Envoyée au CSA à la mi-octobre, la pétition sera examinée la semaine prochaine. Rappelons qu'en l'espace de trois ans, Super Nanny a aidé cinquante-cinq familles.