La conquête de l'Amérique, c'est pour bientôt ! En acceptant le rôle de Mohamedou Ould Slahi dans le film The Mauritanian, Tahar Rahim s'attendait sans doute à procurer quelques émotions au public. Mais cette prestation lui a déjà valu bien plus : une nomination aux Golden Globes... peut-être bientôt aux Oscars ? C'est ce que chuchotent tous ceux qui ont eu la chance de voir une projection du projet de Kevin Macdonald, qui raconte l'histoire vraie de cet homme, capturé après le 11 septembre 2001 et détenu pendant des années à Guantanamo sans jugement ni inculpation.
Leïla est une immense actrice et une personne exceptionnelle
Difficile de savoir quand les Français pourront voir The Mauritanian. Aux Etats-Unis, le film sort le vendredi 12 février 2021, s'apprêtant à faire grand bruit. Et pour le soutenir dans chaque évènement qui va suivre, Tahar Rahim peut bien sûr compter sur son épouse, Leïla Bekthi, avec qui il file le parfait amour depuis près de douze ans. "Elle aussi fait partie de celles qui ont posé un regard confiant sur moi, explique-t-il dans les colonnes du magazine ELLE. Je l'aime comme un fou. C'est ma femme, mon amour, ma meilleure amie. Mais c'est aussi une actrice exceptionnelle. Et dans un couple, que tu sois dans le cinoche ou pas, l'admiration est indispensable. Leïla est une immense actrice et une personne exceptionnelle."
J'ai pu rattraper le temps perdu avec mes enfants
Pour incarner Mohamedou Ould Slahi, Tahar Rahim a dû faire bien des sacrifices, dont une perte de poids vertigineuse en l'espace de trois semaines et des scènes d'une violence inouïe sans doublure. Le tournage du film - traduit en français par Désigné Coupable - a débuté le 2 décembre 2019 mais pendant longtemps, le comédien a été habité par son personnage. Il a heureusement eu droit à une grosse coupure, accordée par la vie, quand le monde s'est mis en pause en mars 2020 et qu'il a pu profiter de ses proches. "Pour la première fois, j'ai découvert ce qu'était de vivre pleinement le temps présent et j'ai pu rattraper le temps perdu avec mes enfants, se souvient-il. Ils sont ma principale source d'inspiration aujourd'hui. Parce qu'un enfant, ça ne joue jamais. Ca ne fabrique pas. J'attends avec impatience le jour où ils pourront voir mes films. Bon, coup de bol, j'ai joué un père Noël, donc celui-là, je pourrai le leur montrer avant leurs 20 ans..."
Retrouvez l'interview de Tahar Rahim dans le magazine ELLE, n°3921 du 12 février 2021.