Michel Hazanavicius avait de quoi se réjouir avec le succès international de son ambitieuse réalisation, The Artist, couronnée par cinq Oscars. Un homme, toutefois, ne partage pas l'enthousiasme qu'a suscité le film : Christophe Valdenaire. Ce scénariste et réalisateur affirme en effet avoir écrit, dès 1998, un long métrage, intitulé Timidity, la Symphonie du Petit Homme, dont les ressemblances avec The Artist sont, selon lui,trop évidentes pour être innocentes. Il assure avoir contacté Bérénice Bejo pour lui faire passer des essais, rapporte l'AFP qui cite le site Hexagones. Une affaire qui surgit plus de trois ans après la présentation de l'oeuvre au Festival de Cannes...
Michel Hazanavicius est poursuivi par un scénariste qui l'accuse d'avoir plagié son histoire pour réaliser son film, déclare l'AFP qui cite les avocats des deux parties. Michel Hazanavicius a affirmé à Hexagones avoir "la conscience claire comme de l'eau de roche". "Le scénario [du plaignant] n'a absolument rien à voir avec mon film, ni avec le scénario, que j'ai écrit d'ailleurs", a-t-il ensuite assuré à l'AFP.
L'assignation en justice vise aussi la société de production La Petite Reine, de Thomas Langmann. Confirmant cette assignation devant la 3e chambre du Tribunal de grande instance Paris, l'avocate du producteur, Me Florence Vatrin, a déclaré à l'AFP que son client "n'[était] absolument pas inquiet". Une audience sur le fond devrait se tenir courant 2015.
Le plaignant, Christophe Valdenaire, affirme être l'auteur d'un scénario de long métrage muet et en noir et blanc, en hommage à la transition entre le muet et le parlant au cinéma, "dont la première version date de 1998 et pour lequel les recherches de financements remontent à treize ans", selon ses propres termes. Le scénariste raconte être entré en contact avec l'actrice Bérénice Bejo, compagne de Michel Hazanavicius, pour "lui faire passer des essais le moment venu".
"Je ne sais pas dans quelle mesure il est convaincu ou pas qu'il y a plagiat mais le fait est que cela n'a rien à voir. Après, il a tout à fait le droit de m'attaquer et moi je me défends. La meilleure réponse que je peux donner, c'est : lisez son scénario et comparez les films !", a dit le réalisateur acclamé dans le monde entier. Son long métrage avait été précédemment attaqué par Kim Novak, pour une tout autre raison : l'utilisation, dans une scène primordiale de The Artist, d'une musique emblématique de Sueurs froides (Vertigo) d'Alfred Hitchcock dans lequel la comédienne américaine tient le rôle principal.