Fin tragique pour le groupe The Yellow Dogs... Deux membres de ce groupe d'origine iranienne ont été tués par balles dans la nuit de dimanche à lundi, à New York, où ils étaient installés. Le coupable ? Un autre musicien d'origine iranienne et qui s'est suicidé juste après le meurtre, selon la police...
Brooklyn a donc été le théâtre d'un terrible fait divers ce week-end. Selon la police new-yorkaise, "Un homme a tiré sur trois personnes et les a tuées (...). Il semble que le tireur s'est ensuite suicidé sur le toit de l'immeuble", a expliqué un porte-parole. Dans ces trois personnes, on retrouve deux membres de The Yellow Dogs, le guitariste Sourosh Farazmand (27 ans) et son frère batteur Arash Farazmand (28 ans), ainsi qu'un autre musicien, le chanteur Ali Eskandrian (35 ans). Et ce n'est pas tout puisqu'un autre homme, l'artiste Sasan Sadeghpourosko (22 ans), a aussi été blessé par balles avant d'être transporté à l'hôpital.
Les circonstances du drame restent floues mais le tueur serait Ali Akbar Mahammadi Rafie (29 ans), lui aussi d'origine iranienne selon le New York Times. Si le Daily News, cité par l'AFP, annonce qu'il s'agit d'un ancien membre du groupe, le New York Times explique que le tueur jouait dans un autre groupe, les Free Keys, mais qu'il connaissait les Yellow Dogs, qu'il avait rejoints dans leur maison de Brooklyn à son arrivée aux États-Unis en 2011. Depuis qu'il était parti vivre dans le Queen, ses relations avec les deux groupes s'étaient détériorées et il avait été viré des Free Keys, accusé d'avoir volé de l'argent et du matériel. Koory Mirz, le bassiste des Yellow Dogs et, Siavash Karampour, le chanteur principal connu sous le nom d'Obash, n'étaient heureusement pas là au moment de l'incident.
Formé à Téhéran, The Yellow Dogs, de plus en plus réputé à Brooklyn, s'était d'abord fait connaître grâce au film les Chats persans de Bahman Ghobadi, sur la scène rock underground en Iran. Le long métrage, qui avait beaucoup fait parler au Festival de Cannes en 2009, avait permis aux membres de la formation post-punk de quitter le pays pour s'installer aux États-Unis, où ils avaient obtenu, un an plus tard, l'asile politique.