Les ennuis se confirment pour Thomas Fabius... Visé par une enquête préliminaire pour "escroquerie" depuis mai dernier après une plainte, le fils de Laurent Fabius vient de voir une information judiciaire s'ouvrir contre lui le 27 juin dernier. Selon LeMonde.fr, qui révèle l'information, le fils du ministre des Affaires étrangères est inquiété en raison de présomptions de "faux", "escroquerie" et "blanchiment". Le parquet de Paris a confié l'enquête aux juges d'instruction René Cros et Roger Le Loire.
Même si l'on "ignore avec précision" les faits selon le site web du quotidien, les magistrats du pôle financier "s'intéressent aux différents flux financiers" autour de Thomas Fabius. Car le fils du numéro deux du gouvernement est depuis quelque temps surveillé par la cellule de renseignement financier Tracfin. En octobre 2011, une plainte déposée contre lui avait entraîné l'ouverture d'une enquête préliminaire en mai 2012. Une demande d'entraide avec les services marocains avait alors été faite par la justice française dans le cadre de l'enquête, ce qui laisse penser que l'affaire pourrait avoir un lien avec le pays du Maghreb.
Des zones d'ombre entourent également l'achat d'un appartement de 280 m2 dans le 7e arrondissement de Paris - ayant appartenu au réalisateur Claude Zidi - par Thomas Fabius en juin 2012, pour 7 millions d'euros, comme l'avait révélé Le Point. Une acquisition à laquelle les enquêteurs de l'Office central de la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) s'intéressent de très près. On s'interroge notamment sur l'origine des fonds qui lui ont permis d'acheter cet appartement sachant que le jeune homme de 31 ans ne paie pas l'impôt sur le revenu...
Le 4 juillet dernier, l'avocat de Thomas Fabius, Cyril Bonan, avait apporté quelques précisions sur la provenance des fonds pour financer cette acquisition, qui s'est faite dans des "conditions normales" selon lui. "Elle a été financée pour partie par un apport personnel de M. Thomas Fabius et pour partie par un emprunt bancaire, lequel est assorti de garanties usuelles, en l'occurrence une hypothèque sur le bien immobilier, ainsi qu'un contrat d'assurance-vie souscrit par Thomas Fabius et donné en gage à la banque", avait-il assuré.
Thomas Fabius, qui s'est d'abord fait connaître comme chef d'entreprise, avait d'ailleurs déjà embarrassé son papa. En juin 2011, il avait été condamné à une amende de 15 000 euros (dont 10 000 avec sursis) dans le cadre d'une procédure abrégée de "plaider-coupable" pour abus de confiance envers deux chefs d'entreprises. Alors que l'affaire Cahuzac reste encore dans toutes les têtes, le gouvernement de François Hollande n'avait pas vraiment besoin de ça...
Thomas Fabius reste innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à une condamntion définitive dans cette affaire.