La bonne nouvelle, c'est que Tiger Woods est entre deux eaux. Oui, après son parcours cataclysmique dans l'Ohio (+18, à 30 coups du vainqueur) plus tôt ce mois-ci, apparaître dans le ventre mou du classement final de l'USPGA, c'est une bonne nouvelle. La mauvaise, c'est que son agenda pour les semaines à venir est plus que nébuleux, et que l'évolution de son divorce pourrait à nouveau peser son jeu.
Arrivé plein de doutes pour disputer la quatrième et ultime levée du Grand Chelem, après sa catastrophique prestation au WGC Bridestone-Invitational qui l'avait même poussé à remettre en cause sa présence dans les rangs américains pour la Ryder Cup, le Tigre a, semble-t-il, pris pas mal de plaisir et, c'est certain, corrigé le tir sur le vert de Sheboygan, dans le Wisconsin.
Toujours en délicatesse avec son drive (il a sollicité les conseils de Sean Foley, swing coach de son compatriote Hunter Mahan vainqueur au WGC), Woods ne s'est pas enterré dans le rough et termine l'épreuve, qu'il remporta 4 fois (la dernière, en 2007) par le passé, à la 28e position, deux coups sous le par et à neuf coups du vainqueur, le jeune (25 ans) Allemand Martin Kaymer. Et surtout, tandis que le golfeur germanique se paye le luxe de grimper au 5e rang mondial avec cette performance, Tiger Woods, lui, limite la casse et sauve sa place de leader mondial (9,57 points) : son éternel dauphin, Phil Mickelson (9,08), a une fois encore échoué à convertir cette opportunité de lui ravir son trône - Mickelson finit 12e, à 6 sous le par.
"J'ai senti que mon jeu était bien meilleur que la semaine dernière, et ça commence à ressembler à quelque chose, je suis dans la bonne direction, c'est positif", s'est félicité Tiger.
Désormais, à l'instar des dernères semaines, depuis son retour à la compétition après un break imposé par le scandale de ses infidélités, c'est son avenir à court terme qui pose question. Attendu pour le Barclays dans quelques jours, premier pan des play-offs de la FedExCup (dont il est actuellement 108e), il n'est officiellement inscrit que pour deux rendez-vous au mois de novembre, et sa qualification au sein de l'équipe américaine pour la Ryder Cup (le traditionnel duel américano-européen) est à l'appréciation du capitaine Corey Pavin. Et s'il se sentait inutile il y a huit jours, Tiger a retourné sa veste en retrouvant quelques sensations. Et Pavin a jusqu'au 7 septembre pour fixer sa sélection.