Le verdict est tombé pour Tim Lambesis... Arrêté en mai 2013 par la police de San Diego pour avoir tenté de commanditer le meurtre de son ex-épouse Meggan, le chanteur du groupe metalcore As I Lay Dying vient d'être condamné par la justice. Après avoir plaidé coupable, le rockeur chrétien a pris une peine de six ans de prison ferme hier, vendredi 16 mai, et quatre ans de liberté conditionnelle à sa libération.
Les fans d'As I Lay Dying vont donc devoir se passer de leur groupe préféré pour un bon moment. La décision de justice a dû toutefois décevoir Meggan, son ancienne femme et mère de ses trois enfants - deux filles et un garçon, Biruk, Abikia et Tigist, adoptés en Ethiopie -, avec lesquels le rockeur de 33 ans ne devra également plus avoir de contact avant mai 2024. Car devant la justice, celle-ci a demandé à ce que s'applique la peine maximale, à savoir neuf ans de prison. "Je lui ai fait confiance pour tout, y compris ma vie... Quand la personne avec laquelle vous avez été la plus vulnérable et la plus intime (...) n'a pas seulement voulu mais a organisé votre meurtre, vous vous sentez en danger et plus protégée. Qui puis-je croire désormais ? Comment puis-je me sentir en sécurité ?", a expliqué à la barre son ancienne épouse, avec laquelle il s'était marié en 2004.
Les problèmes avaient débuté en septembre 2012 pour Tim Lambesis. Meggan, son épouse, demande alors le divorce. La raison ? Elle accuse son mari, fan d'Arnold Schwarzenegger, d'être "obsédé par le bodybuilding" et de négliger l'éducation de leurs trois enfants, de dépenser des fortunes en tatouages et, surtout, d'avoir eu de multiples aventures extraconjugales. Craignant de voir sa fortune s'envoler et de ne plus pouvoir voir ses enfants, le chanteur va avoir une idée radicale : tuer sa femme.
Pour cela, il en parle d'abord à son coach personnel, Brett Kimball, qui l'oriente (et l'encourage, selon Tim Lambesis), vers Red, un tueur à gages, derrière lequel se cache en réalité un agent de police. "Je veux la voir morte", lui dit-il clairement avant de lui donner 1 000 dollars et de lui livrer de nombreux détails personnels sur sa femme (des photos, le code d'accès à sa maison...). Arrêté alors qu'il rentre d'une tournée en Asie, Tim Lambesis donne toutefois une version quelque peu différente de l'histoire. S'il plaide finalement coupable, il explique avoir perdu la raison à cause d'un usage bien trop poussé des stéroïdes, qui aurait affecté ses capacités mentales et l'aurait poussé à mener une guerre ouverte avec son ex-femme, qui montait ses enfants contre lui, selon ses dires.
En liberté conditionnelle après le paiement d'une caution de 2 millions de dollars, Tim Lambesis en a dit un peu plus avant le verdict, dans une interview exclusive à Alternative Press. Il explique ainsi avoir donné de l'argent à Red, non pas pour qu'il tue sa femme mais pour ses "recherches", et nie avoir donné les codes d'accès à la maison, même s'il reconnaît pour les photos et autres informations communiquées. Tim Lambesis confirme également sa "profonde dépression" à l'époque, malgré le succès de son groupe et le rôle joué par les stéroïdes. "Je ne peux pas dire que les hormones m'ont poussé à choisir ça. Mais je peux dire qu'il y a beaucoup de choses que je ressentais à l'époque que je n'aurais pas ressenties sans ça", explique-t-il.
A quelques jours de connaître sa sentence, Tim Lambesis se voulait également positif. "Je vais dire que, que je fasse trois jours ou trois ans de prison, la leçon a été retenue. Désormais, il s'agit juste de satisfaire le public, mon ex-femme et sa famille avec une certaine punition. Je ne vais pas aider les gens à mieux se sentir, mais on vit dans l'illusion que punir des gens nous fait aller mieux. C'est au juge de décider", analysait le musicien d'As I Lay Dying, dont seul le batteur est venu lui rendre visite. La sanction aura finalement été de six ans, de quoi lui laisser encore le temps de comprendre la leçon...