Un match qui n'avait d'amical que le nom...
Ce dimanche 15 juillet, les basketteurs tricolores ont disputé un nouveau match de préparation en vue des Jeux olympiques de Londres. Et pour la troisième fois en moins d'un an, les Bleus se sont inclinés face à l'Espagne, vice-championne olympique en titre, championne du monde 2006 et championne d'Europe 2009 et 2011, un dernier sacre acquis face à... la France en septembre dernier en Lituanie.
Tony Parker, qui porte désormais un masque pour protéger son oeil opéré récemment à la suite d'une blessure reçue lors d'une rixe entre Chris Brown et Drake, pouvait cette fois-ci compter sur le retour de Boris Diaw, capitaine d'équipe et Nicolas Batum, ailier racé et élégant qui foulait les parquets pour la première fois depuis la préparation olympique, du fait d'un défaut d'assurance. Ce match se présentait pour les tricolores comme une revanche de l'humiliation subie quelques jours plus tôt à Madrid sous les yeux de l'infante Elena d'Espagne. Dans un Palais Omnisports de Paris-Bercy bouillonnant où avait pris place les joueuses de l'équipe de France de foot qui elles aussi traverseront la Manche pour les JO, les Bleus ont fait plus que se défendre face aux Espagnols, en atteste l'expulsion de Mickaël Gelabale suite à un échange de coups avec Rudy Fernandez, grand habitué des échauffourées et lui aussi sorti par l'arbitre...
Agressifs sur la balle, défendant comme jamais, Tony Parker et Cie atteignaient même la mi-temps du match en tête de la partie (39-37). Mais probablement gêné par son masque et handicapé par une préparation tronquée, le meneur des Spurs de San Antonio était bien loin de son rendement habituel. Et l'absence de Joakim Noah, forfait pour les JO n'a pas arrangé l'affaire des Bleus, qui n'auront cédé que dans les dernières minutes face à un Pau Gasol exceptionnel, dominateur comme jamais avec 22 points, 10 rebonds et une défense de fer. Mais après la déroute face à l'Espagne et l'énorme faux pas face à la Belgique (défaite 57-63), Tony Parker et ses partenaires peuvent se rassurer sur leur niveau de jeu, puisqu'ils ne s'inclinent au final que de 5 points (70-75) et ont fait preuve d'une belle combativité.
"On était à la cave. Maintenant, le train est lancé. Il ne faut surtout pas qu'il s'arrête", commentait le sélectionneur Vincent Collet, ravi du retour de ses cadres et leaders techniques que son Boris Diaw et Nicolas Batum. Pour sa part, Tony Parker se voulait rassurant et confiant, mais conscient de ses manques : "On était bien dans l'intensité, c'est de bon augure pour la suite. L'ambiance était géniale. Ça faisait longtemps que je voulais jouer à Bercy avec l'équipe de France. Il y a plein de choses que j'ai envie de faire, mais physiquement ça ne suit pas encore. Il faut que je sois patient et que je travaille pour rattraper le retard."
Et être prêt à décrocher une médaille à Londres...