Cinq candidats de Top Chef 2016 (M6) ont déjà été éliminés de la compétition : les deux Clément, Nicolas, Alexandre et Wilfried la semaine dernière. Il ne reste donc plus que onze mordus de cuisine en lice pour le titre de Top Chef. Ce soir, deux épreuves difficiles ont marqué la compétition. Résumé !
Voilà un challenge qui va plus que mettre sous pression Sarah, Charles, Gabriel, Thomas, Pierre Eon et Kevin. Ces derniers ont en effet pour mission de prouver à Philippe Etchebest qu'ils ont l'étoffe des meilleurs chefs de demain en se retrouvant dans les conditions d'un concours de Meilleur Ouvrier de France. Face à un jury d'exception, composé de trois M.O.F - Philippe Etchebest bien sûr, Johan Leclerre et François Adamski - ils vont devoir préparer, en deux heures, un poulet aux écrevisses, pommes dauphines. Un classique de la gastronomie française.
Et le jury a l'intention de ne rien laisser passer. Munis de cartons rouges, les M.O.F ont le pouvoir de donner des avertissements aux candidats si ces derniers réalisent un écart. Un blâme qui peut coûter très cher puisqu'au bout de deux, le participant est tout simplement exclu de la cuisine.
Pierre Eon, peu confiant sur cette épreuve, est "à deux doigts de se barrer de la cuisine", cinq minutes seulement après le début du défi. Malgré la fiche technique donnée par les chefs afin d'aider les candidats, Pierre patauge et les mots de Philippe Etchebest - lequel lui dit clairement qu'il est trop lent - ne le rassurent pas. Pour ne rien arranger, il n'a pas flambé sa volaille avant de la découper. Pierre a donc droit à un avertissement. En danger, le cuisinier oublie alors comment réaliser une pâte à choux. Pierre est donc éliminé et part en dernière chance.
Sarah, laquelle a toujours eu du mal à gérer la pression, démarre sur les chapeaux de roue. Seul hic, elle ne sait pas comment couper la volaille en huit morceaux comme le veut la technique des M.O.F. Une chose qui n'échappe pas au juré, lequel la sanctionne d'un carton rouge. Et un deuxième suit lorsque Philippe Etchebest se rend compte que Sarah a jeté les têtes d'écrevisses alors qu'elles devaient servir à la confection de la bisque. La jolie brune décroche donc un deuxième avertissement. Elle est éliminée et part en dernière chance.
Kevin qui s'en sortait bien avec le poulet, gère moins bien la cuisson des écrevisses. Parce qu'il ne les saisit pas comme il le faut, lui aussi, se prend un carton rouge. Aussi, il ne les châtre pas. Un deuxième avertissement tombe. Kevin est éliminé de l'épreuve et va en dernière chance.
Gabriel, un des plus jeunes du concours (22 ans), suit la fiche technique avec soin, ce qui paye. Mais lui et Charles, oublient (eux aussi) de châtrer les écrevisses. Les deux candidats sont donc sanctionnés. C'est alors qu'un des M.O.F constate que le poste de travail de Gabriel n'est pas bien rangé. Dommage, pour une erreur si bête, il est aussi éliminé !
Thomas, très expérimenté et carré, est le candidat qui devrait être le plus à l'aise dans cette épreuve. Mais là encore, ça démarre mal. Les découpes du poulet ne sont pas satisfaisantes - les morceaux n'ayant pas été coupés dans l'ordre. La sanction tombe : carton rouge. A ce stade de l'épreuve, tout se joue donc entre Thomas et Charles, seuls participants dont les assiettes vont être goûtées par les trois M.O.F.
Le plat de Charles est apprécié par l'ensemble des jurés même si ces derniers trouvent deux ou trois choses à redire sur le goût de l'écrevisse et la cuisson du poulet. Verdict : Charles est qualifié pour la semaine prochaine ! L'assiette de Thomas n'est pas très belle à voir mais le goût peut le sauver. Les jurés dégustent avec plaisir le plat du rouquin mais la cuisson du poulet n'est pas bonne. Malgré cela, Thomas est sauvé, on le retrouvera la semaine prochaine !
Le deuxième défi de cette soirée est riche en émotions pour les participants à Top Chef puisqu'ils ont l'honneur - et l'appréhension - de cuisiner pour leur mentor. C'est d'ailleurs ce dernier - ou cette dernière - qui a conçu le panier avec lequel ils doivent préparer leur recette. Mais ce que les mentors ignorent c'est que les candidats vont s'affronter en binôme avec les mêmes paniers et devront goûter à l'aveugle le plat de leur protégé ainsi que celui de leur concurrent. Pour gagner, le candidat doit non seulement remporter le vote de son maître mais aussi celui de la majorité des autres chefs.
Panier de Pierre Augé
C'est très ému que Franck découvre que son ami Pierre Augé - finaliste de la saison 1 de Top Chef, gagnant de la saison 5 et deux fois vainqueur du Choc des champions, contre Jean Imbert d'abord, puis contre Xavier Koenig, - a fait le déplacement pour cette épreuve. Le panier qu'il propose est composé d'encornets, de canard et de panais.
- Plat de Franck : "Encornets sous toutes ses formes, purée de panais et tuiles aux herbes".
- Plat de Joy-Astrid : "Encornets, gratin de canard, panais, mandarine". Une recette qui ne l'inspire pas du tout ! Mais grâce au soutien de Michel Sarran, elle se ressaisit et mise tout sur sa sauce.
Dégustation : Pierre apprécie l'accord des éléments mais pour lui, il manque de l'assaisonnement. De son côté, l'assiette de Joy-Astrid n'est pas assez aboutie. Franck est qualifié.
Panier d'Armand Poinsot
Joy-Astrid accueille le chef Armand Poinsot qui n'est autre que son père. Volaille, escargots, cèpes et châtaignes composent son panier. Des ingrédients que doit aussi préparer Coline, laquelle se sent très à l'aise avec les produits proposés.
- Plat de Joy-Astrid : "Gâteau de cèpes escargots, cromesquis d'escargots et crémeux de champignons".
- Plat de Coline : "Ballotine de volaille, cèpes et cromesquis d'escargots".
Dégustation : Le père de Joy-Astrid tombe (forcément) amoureux de l'assiette de sa fille. Mais Coline aussi a le droit à de nombreux compliments. Joy-Astrid obtient le vote de son père mais pas celui des autres chefs. Elle part en dernière chance.
Panier de Simone Zanoni
Xavier a le bonheur de voir apparaître Simone Zanoni, son maître doublement étoilé avec lequel il travaille depuis six ans. Le panier proposé par Simone est composé de foie gras, riz de veau et cèpes.
- Plat de Xavier : "Tortellinis, riz de veau, cèpes, sauté de foie gras rôti". Malheureusement, Xavier ne réussit pas à faire sa pâte - il faudrait la laisser reposer deux heures.
- Plat de Pierre Meneau : Pas à l'aise avec les pâtes, Pierre part sur une recette classique, "noix de riz de veau rôti au sautoir, crème ce cèpes et cèpes grillés".
Dégustation. Immédiatement, la pâte fraîche de Xavier, plutôt manquée, saute aux yeux - ou plutôt aux papilles - de Simone Zanoni. À l'inverse, le chef est enchanté par l'assiette de Pierre Meneau. Cependant, c'est Xavier qui est qualifié.
Panier de Marc Meneau
Marc Meneau, chef triplement étoilé, n'est autre que le père de Pierre. Le panier de cette légende de la cuisine est rempli d'un turbot, d'os à moelle, d'épinards et de citrons confits. Des ingrédients qui sont ceux d'une célèbre recette de Marc Meneau. Pierre a donc une longueur d'avance sur Franck, lequel est parti sur un plat un peu trop simpliste selon Michel Sarran.
- Plat de Pierre : "Turbot rôti, os à moelle, jus de viande et écrasé d'épinards".
- Plat de Franck : "Turbot rôti en tartare, pépites de moelle".
Dégustation. Forcément, Marc Meneau est attiré par l'assiette de son fils mais il émet de nombreuses critiques. Tout semble avoir été fait de travers. Le plat de Franck, lui, est plus original ce qui semble plaire. Au final, Pierre Meneau n'a pas réussi à obtenir le vote de son père, qui ne cache pas sa déception, ni ceux des autres chefs, il part en dernière chance.
Panier d'Eric Robert
Coline reçoit à son tour son mentor, un Meilleur Ouvrier de France. C'est face à Xavier qu'elle doit préparer un plat à base de sole, cèpes, potiron, noisettes. Des mets qu'elle a déjà travaillés en apprentissage avec Eric Robert.
- Plat de Coline : "Sole cuite sur l'arête en viennoiserie de noisettes, duo de potirons".
- Plat de Xavier : Pas à l'aise du tout, il se lance dans une "ballotine de sole, noisettes, fricassée de champignons et purée de potiron".
Dégustation. Le plat de Coline déçoit le chef Robert qui remarque tout de suite que le filet de sol est positionné à l'envers dans l'assiette. Aussi, le goût de la sole est masqué par la noisette. Ça se passe mal pour la candidate. La préparation de Xavier, lequel n'est pas fier de ce qu'il a sorti, est jugée "un peu pauvre". Suite aux votes, Coline n'a pas obtenu celui de son mentor ni ceux des autres chefs, elle part en dernière chance.
Les candidats doivent revisiter le cordon bleu.
Pierre Meneau, abonné aux dernières chances, n'est pas du tout en confiance. Il décide donc de réaliser "un plat classique, Français et bourgeois"... À l'inverse, Sarah connaît bien ce plat puisqu'elle le réalisait - en version luxe - lorsqu'elle travaillait avec le chef Christian Constant. Confiante en elle, elle décide de proposer un cordon bleu... cru ! Un choix risqué... et peu apprécié lors de la dégustation.
C'est la première fois que Kevin se retrouve en dernière chance. Il est donc ultra motivé. Ce qui aide également, c'est qu'il a mangé par mal de cordons bleus dans son enfance et souhaite en proposer un version gastronomique aux chefs. Joy-Astrid, elle, est comme toujours à fond et pour elle, le "cordon bleu est sa passion". Elle décide d'en proposer un en version mille-feuille. Pierre Eon, de son côté, choisit de rouler le veau et de le marier avec du reblochon. Le tout accompagné d'un carpaccio de chou-fleur.
Coline propose une compression de volaille, roquette et jambon cru. Si le plat est jugé bon, il n'évoque pas du tout le cordon bleu. À l'inverse, l'assiette de Gabriel, qui est un superposé de volaille, tube de gorgonzola et mousse de jambon, séduit totalement.
Si Gabriel, Pierre Eon et Joy-Astrid se qualifient facilement, les autres candidats sont en danger. Au final, c'est Sarah qui est éliminée.
Comme la semaine dernière, l'émission culinaire est arrivée en troisième position des audiences hier soir avec 2,8 millions de gourmands. La part de marché s'élève à 11,8% sur les individus de 4 ans et plus et 20% sur les ménagères de moins de 50 ans. Un score parfaitement stable.