Lorsque Valérie Pécresse a remporté la primaire des Républicains pour représenter le parti en décembre dernier pour les présidentielles 2022, le camp d'Emmanuel Macron ne voyait pas d'un bon oeil cette victoire, la considérant comme une adversaire dangereuse. Deux mois plus tard, alors que la campagne de l'élue LR ne semble pas décoller d'après les sondages et que les ralliements pour Eric Zemmour (Guillaume Peltier) ou LREM (Eric Woerth) s'accumulent, la famille politique du président de la République préparerait un "missile" d'après Paris Match.
Si jamais Emmanuel Macron rempilait pour un deuxième mandat - ce qui fait peu de doute -, qui serait la personne au poste de Premier ministre ? Les hypothèses vont bon train et l'une d'elle se dégage : Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne et ancienne ministre de l'Economie. "C'est même la rumeur préférée du moment. Ce serait Nicolas Sarkozy, selon Les Echos, qui aurait soufflé l'idée à Emmanuel Macron lors de leur dernier déjeuner", écrit Paris Match.
Un ministre du gouvernement actuellement sous la direction de Jean Castex - tout porte à croire que ce dernier ne restera pas à son poste si Emmanuel Macron était réélu -, a déclaré en coulisses que Christine Lagarde possède beaucoup d'atouts face à Valérie Pécresse : "C'est une femme de droite, expérimentée et malléable. Une bonne arme pour déstabiliser Pécresse. Elle parle à la bourgeoisie de droite et ne froisse pas les électeurs sociaux-démocrates."
Cette idée ne va pas ravir le camp de Valérie Pécresse, qui se languit de la prise de position de Nicolas Sarkozy. L'ancien président de la République et figure des Républicains tardent à soutenir la candidate qui représente sa famille politique. En off, il aurait déclaré, selon Le Parisien : "Elle n'a pas d'idées. Tellement pas qu'elle essaie de reprendre les miennes... mais sans jamais me citer." Allusion à peine masquée de l'affaire du Kärcher. Il n'apprécie pas par ailleurs Patrick Stefanini, le directeur de campagne de la présidente de la région Ile-de-France dont elle est très proche, mais c'est son ancienne ministre de la Justice, Rachida Dati, qui aura les mots les plus durs envers lui, le traitant de loser et de déserteur sur France Info. Valérie Pécresse et Nicolas Sarkozy doivent se rencontrer ce 11 février, une discussion qui promet d'être intense : "Il va la recevoir en mode coach. Après, elle en fera ce qu'elle voudra", d'après l'entourage du président au Parisien.