Pendant que François Hollande se change les idées aux côtés de Martine Aubry à Lille pour la finale de la Coupe Davis, Valérie Trierweiler commence son marathon à l'étranger afin de promouvoir son brûlot Merci pour ce moment. Avec la ferme intention de faire éclater la vérité. Quitte à secouer l'Europe.
"Le mensonge nous a accompagnés jusqu'au bout"
Deuxième acte après la couverture du Times Magazine et des révélations en pagaille entre trahisons, espionnage et menaces, une nouvelle interview dans La Repubblica avec à la clé un "scoop". L'ancienne du compagne du président de la République révèle que ce dernier est venu la voir il y a quelques jours "me dire qu'il ne m'en voulait pas pour le livre. Et il voulait m'assurer que Julie Gayet ne vient jamais à l'Élysée". Sauf qu'entre-temps, une photo volée - prise un dimanche selon les premiers éléments de l'enquête du JDD - ont prouvé que Julie Gayet avait plus que jamais libre-accès au siège de la présidence française, au point de s'offrir un moment tendre avec son "compagnon" sur une terrasse. "À l'évidence, le mensonge nous a accompagnés jusqu'au bout", peste Valérie Trierweiler, pourtant calme et sereine. Après avoir dénoncé les menaces de son ex-compagnon (qui ferait tout pour la retrouver, quitte à employer les gros moyens d'après elle... mouais), la journaliste française répond sans équivoque : "Trahie et répudiée, je ne me tairai pas", peut-on lire en titre du quotidien italien.
Le président lui aussi trahi ?
En France, le soap – qui dure depuis déjà 11 mois environ – reprend de l'ampleur après la photo volée publiée par Voici. Le président, pris dans son intimité, n'a pas encore commenté, tout comme l'Elysée. Derrière ce silence, des questions pourtant. Qui a pu prendre ce cliché, un dimanche, quand les couloirs de l'Elysée sont quasiment vides ? Deux possibilités selon Christian Prouteau, ex-chargé de la protection de François Mitterrand pendant 13 ans, comme le rapporte le JDD : "Soit celle d'une photo prise depuis l'intérieur - la réponse la plus juste, ndlr !- , soit celle d'un drône", et quoi qu'il en soit, la quasi assurance qu'une taupe se balade dans l'Elysée."Je tomberais de ma chaise si un membre du personnel avait fait cela", assure l'ancien policier, appuyant bien sur le bouton trahison.
Honnie à Paris, starisée à Londres
À en voir l'attitude de Valérie Trierweiler en Grande-Bretagne, l'opération de com' de l'ex-première dame est une réussite. Arrivée samedi en compagnie de deux de ses garçons et de son agent Anna Jarota, la journaliste de Paris Match est en passe de devenir une véritable star. Iain Dale, l'éditeur anglais du livre de Valérie Trierweiler s'est donné quatre jours pour faire de sa cliente un phénomène outre-Manche. "Il n'y a pas de mal à faire toute la lumière sur la personnalité franchement étonnante du président français", avoue-t-il. Venant d'un pays où les tabloïds se gavent de scandales en tout genre et où même la monarchie n'est pas épargnée, cela n'a effectivement rien de surprenant. À Dale d'oser le comparatif avec l'Amérique sous Richard Nixon (et le fameux Watergate).
Pourtant, à South Kensington, Valérie T. est une persona non grata. Le quartier, qui abrite une belle colonie française, ne souhaite pas voir leur compatriote fouler le pavé. Deux librairies ont ainsi refusé les séances de dédicaces. Une preuve, s'il en fallait, que Valérie Trierweiler est tristement méprisée par les Français. "Je comprends tout à fait pourquoi elle ne donne aucune interview à la presse française. Elle n'y a aucun intérêt", affirme Iain Dale, se frottant les mains par la même occasion. Pour l'auteur de Merci pour ce moment, c'est une revanche à prendre sur des mois de larmes et de douleurs. Des interviews (BBC, Reuters, The Observer) ont été bookées, alors que lundi, une séance de dédicaces dans une grande librairie de Picadilly, ainsi qu'un dîner avec des journalistes et diplomates francophones, sont prévus. Avant de mettre cap sur l'Italie et de probables nouveaux épisodes...