L'onde de choc provoquée par la sortie de Merci pour ce moment, le brûlot de Valérie Trierweiler sur sa vie de couple avec François Hollande, son éphémère vie de première dame et la révélation des tromperies de son conjoint, avait largement secoué l'Hexagone en septembre dernier, avant qu'une brève accalmie ne s'installe au fil des semaines. Mais suite au succès du livre, écoulé à 600 000 exemplaires sur les 740 000 édités, le marché international s'est fortement penché sur l'affaire et onze traductions vont prochainement voir le jour. Relativement silencieuse jusqu'à présent, Valérie Trierweiler va donner le coup d'envoi d'un marathon promo où elle devrait se montrer à coeur ouvert, de l'autre côté de la Manche, dès samedi 22 novembre.
Valérie Trierweiler dit Thank You for This Moment
Que du qualitatif pour s'exprimer sur Merci pour ce moment. C'est le créneau choisi par Valérie Trierweiler, laquelle continue de surfer sur le succès de son ouvrage, prévu en format poche pour le printemps 2015 avec quelques passages supplémentaires, toujours édité par Les Arènes. L'ex-première dame fera ainsi la une du magazine Times et se livrera en interview dans le supplément magazine dès le 22 novembre. Le lendemain, dimanche 23, les téléspectateurs pourront l'entendre sur le plateau de l'émission The Andrew Marr Show, puis le lundi 24 dans Newsnight, deux programmes phares de la BBC, dévoile le journal Le Parisien.
Intitulé Thank You for This Moment, le livre a d'ores et déjà été précommandé sur Internet à 10 000 exemplaires... De quoi envisager un beau succès à l'étranger alors que des déplacements sont envisagés "à Rome et Madrid", affirme Anna Jarota, l'agent littéraire de Valérie Trierweiler. À plus long terme, le sol américain est également visé. Autant de sollicitations qui tranchent avec les critiques formulées par une grande majorité de la presse française. D'ailleurs, son agent souligne que l'accueil du public lors des séances de dédicaces en libraires sont toujours très chaleureuses. L'ancienne première dame pourra sans doute le prouver une nouvelle fois puisqu'elle sera présente en chair et en os à Londres dès le 22.
Lors de ses rencontres avec les gens, elle se livre d'ailleurs sur son ouvrage. Récemment, à Bordeaux, elle déclarait : "Je ne regrette rien. Les médias ont été durs avec moi, mais je suis une guerrière. Il n'y a pas que des femmes qui me lisent, je vois beaucoup d'hommes, des gens de tous âges, notamment des très jeunes, comme des collégiens. Mais on m'interpelle très peu sur la politique, contrairement à ce que l'on pourrait penser", a-t-elle confié aux lecteurs.
Des confessions relativement lisses mais qui pourraient bien être plus mordantes lors de son escapade au Royaume-Uni. En effet, du côté de l'Élysée, on tremblerait à l'idée que Valérie Trierweiler dévoile d'autres secrets intimes touchant au chef de l'État, dont l'image outre-Manche n'est déjà guère positive. Il faut dire que ce sera la première fois qu'elle accorde des entretiens pour la presse écrite ainsi que pour la télévision. Surtout, les journalistes anglais sont nettement plus incisifs que leurs confrères français et pourraient chercher à en savoir plus sur qui est vraiment François Hollande, d'un point de vue politique mais également personnel...
Un seul livre, un pactole et un devoir de vérité accompli
Côté business, Merci pour ce moment, qui ne connaîtra pas de second tome, devrait rapporter à Valérie Trierweiler entre 1,3 et 1,7 million d'euros selon les déclarations de Laurent Beccaria, le directeur de la maison d'édition. "C'est autour de ces sommes, avant impôt", a-t-il dit à Europe 1, en confirmant un ordre d'idée déjà avancé par quelques médias. En revanche, il a expliqué que Valérie Treirweiler n'avait pas encore vu un seul centime et qu'elle n'avait pas touché d'à valoir. C'est donc en 2015 qu'elle touchera le jackpot, lequel sera probablement d'ici-là gonflé par les ventes réalisées à l'étranger.
En dépit des critiques, notamment sur le passage des fameux sans-dents, qui a beaucoup terni l'image du chef de l'État, Valérie Trierweiler ne regrette rien et assure même que ce qu'elle relate est véridique, le bon comme le mauvais. "Elle va bien, comme quelqu'un qui est allé au bout de son devoir de vérité, c'est ça qu'elle ressentait. La victime au départ, c'est elle : pas de femme n'a été autant humiliée publiquement, répudiée par communiqué à l'AFP", a rappelé Laurent Beccaria.
Thomas Montet