Valérie Trierweiler ne chôme pas. Alors que François Hollande tente toujours péniblement de faire inverser la fameuse courbe du chômage, sa compagne peaufine de son côté son image de première dame au grand coeur. Quelques jours après la remise du prix Danielle Mitterrand, hier, mercredi 27 novembre, elle s'est ainsi rendue à Vichy à la rencontre des athlètes handicapés et notamment de Théo Curin, un jeune champion de natation amputé des quatre membres à la suite d'une méningite.
Très sensible au thème des femmes et de l'enfance, c'est une Valérie Trierweiler très impliquée qui s'est rendue au pôle France handisport du Creps de Vichy. Moment fort de sa visite, sa rencontre avec le jeune Théo (13 ans), petit protégé de Philippe Croizon, présent également à ses côtés, comme la ministre déléguée aux Personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti. Une rencontre qui a eu lieu au bord de la piscine où l'ado s'entraîne pour les championnats de France en mai, avant de devenir peut-être un jour champion aux J.O. paralympiques à Tokyo en 2020, son rêve. "Je suis venue encourager Théo, parce que Théo a un rêve, devenir un champion olympique de natation, et je veux qu'il l'accomplisse", a déclaré Valérie Trierweiler, citée par le MidiLibre.fr. Elle explique avoir découvert l'existence de l'adolescent grâce au film de Philippe Croizon, Nager au-delà des frontières et en a eu "des frissons".
En attendant de réaliser son rêve un jour, le jeune Théo a en tout cas apprécié son échange avec Valérie Trierweiler. "On a parlé d'un peu tout (...) C'était vraiment bien, ça m'a beaucoup plu. Ça m'encourage, ça me donne de la force", a expliqué celui qui a pu recevoir cette visite grâce à Philippe Croizon, son parrain, et premier athlète amputé des quatre membres à avoir traversé la Manche à la nage, en 2010. "Elle est super gentille", a-t-il ajouté dans L'Est Républicain. "Elle lui a dit qu'il nage très bien et qu'il est très beau", a expliqué quant à elle Stéphanie, sa maman, elle aussi présente. La première dame a même offert une écharpe à Théo, qu'elle reverra à Noël à l'Élysée, avec le président.
Il faut dire que Valérie Trierweiler a une sensibilité toute particulière pour les handicapés, pour des raisons très personnelles. "Cela me vient certainement de mon père, a-t-elle expliqué à Handicap.fr. Il était amputé d'une jambe. Un obus laissé dans un champ, pendant la guerre. Il avait 12 ans. (...) J'ai grandi avec une personne handicapée même si mon père a toujours refusé d'être considéré comme tel. Il était appareillé mais son infirmité ne lui a jamais permis de trouver un travail. Il a vécu de sa pension. Aujourd'hui, sa vie serait peut-être différente, mais il est décédé à 53 ans...", a-t-elle confié.
Seule fausse note, le lendemain de cette visite, on apprenait que Valérie Trierweiler n'allait pas honorer sa promesse, faite à Angers durant le Téléthon 2012, de participer au "Défi 24 heures" lors de l'édition suivante. Pour tenter d'éviter toute polémique, son directeur de cabinet Patrice Biancone a toutefois précisé sur Twitter qu'elle avait déjà annoncé son absence il y a une dizaine de jours et que celle-ci était due à sa participation à un sommet avec des chefs d'État africains à l'Élysée les 6 et 7 décembre.