Voilà bien une déclaration tempétueuse qui ramène la Première dame à ses premières apparitions publiques, parfois vite transformées en dérapage la faute à des élans non contenus.
"Je ne me tairai plus". C'est par ces mots que Valérie Trierweiler a terminé son discours à l'occasion de la remise du prix Danielle Mitterand. La compagne de François Hollande s'est référée à Danielle Mitterand, qu'elle érige en modèle. "Danielle Mitterand ne prenait pas la pose, elle prenait des positions. Des positions courageuses," tonne Valérie Trierweiler qui est depuis l'an dernier ambassadrice de France Libertés, l'association fondée par Danielle Mitterand. Autant dire que la journaliste devenue Première dame veut honorer le rôle qui lui a été conféré.
Des déclarations que les observateurs politiques ne manqueront pas de décortiquer et d'interpréter, alors que Valérie Trierweiler servait son discours devant Christiane Taubira, la ministre fraîchement élue femme de l'année par le magazine Elle, et Yamina Benguigui, la réalisatrice et femme politique engagée, actuelle ministre déléguée chargée des Français de l'étranger et de la Francophonie.
Au pupitre, Valérie Trierweiler sort les grandes tirades et dit vouloir désormais refuser le silence, à l'instar de Danielle Mitterand, "une première dame qui refusait la soumission ", et qui "n'était guidée que par le désir de justice et de liberté". "Y compris quand elle devait afficher un désaccord avec le président Mitterand", rajoute-t-elle. Valérie Trierweiler va-t-elle s'opposer à son compagnon François Hollande, président de la République actuellement contesté et dont la cote de popularité n'est pas au top dans les sondages. Et Valérie Trierweiler continue d'afficher son nouveau visage, via la figure de Danielle Mitterand : "Elle n'avait pas peur de porter haut les valeurs de gauche. Elle ne se laissait pas bâillonner. Elle n'avait pas peur du mot 'politique'".
Un "modèle" pour Valérie Trierweiler, qui annonce alors qu'elle ne taira plus, sous le regard de Stéphane Bern et du fils de Danielle et François Mitterand, Gilbert Mitterand. Au côté du président de France Libertés, Michel Joli, le prix Danielle Mitterand a été remis à l'association colombienne La mesa interbarrial de desconectados.