Depuis quelques années, Vanille fait ses armes sur de petites scènes. La jeune femme de 27 ans a pris son temps avant de dévoiler cette semaine son premier single Moi garçon, surprenant, osé et d'une belle efficacité pop.
La fille de Virginie Coupérie-Eiffel et de Julien Clerc, marié à l'auteure Hélène Grémillon, a joué la carte de la prudence. Elle a beaucoup travaillé et s'est confrontée à la scène avant de se présenter devant le grand public. Un apprentissage à l'ancienne qui détonne à l'ère des carrières filantes de la génération télé-crochets. Quant à son père, à l'immense parcours qu'on n'oserait essayer de résumer, il ne lui a pas facilité la tâche, ce qui a sans doute rendu service à Vanille. En 2013, Julien Clerc confiait ainsi dans Paris Match : "Vanille écrit paroles et musiques, mais je ne suis pas sympathique du tout. Je suis difficile, je lui donne les seuls conseils qui vaillent : c'est dur, encore plus aujourd'hui qu'à notre époque. Mais je dois dire que ce que j'entends est de mieux en mieux. Je la trouve bien courageuse. Je peux être impitoyable, notamment quand je pense que ce n'est pas fini ou pas abouti." Le ton est donné.
Du ton et du caractère, Moi garçon n'en manque pas. Le magazine Paulette, qui a eu la primeur de la diffusion du clip, compare déjà la jeune artiste à Lio et Françoise Hardy. Il y a de ça mais aussi de la guitare électrique, une patte, un rythme enlevé et des mots parfois parlés, souvent chantés d'une voix très intéressante quand, dans les refrains, elle s'envole. Dans le texte, Vanille s'amuse et balance d'entrée : "J'aurais aimé être un garçon, avoir le feu dans mon pantalon..." Tout le texte aurait pu être écrit par Bridget Jones... Si elle avait 25 ans aujourd'hui, était un peu plus dégourdie et se décidait enfin à s'amuser plutôt que de courir après l'amour. C'est cash et ironique, mais ne manque pas de classe, comme une anti-version du sublime Si j'étais un homme de Diane Tell.
Vendredi 26 février, Vanille vous en dira davantage dans une grande interview dans le nouveau numéro de Paulette Magazine.