Ce n'était qu'une question de temps. Le premier cas positif au variant Omicron a été identifié en France : dans le département d'Outre-mer situé non loin de l'Afrique du Sud, l'île de la Réunion. C'est le docteur Patrick Mavingui, spécialiste du séquençage qui a annoncé la nouvelle sur Réunion la 1ere : "Il s'agit d'un homme de 53 ans qui est passé par le Mozambique et l'Afrique du Sud avant de rentrer à La Réunion." La vigilance gouvernementale est au maximum dans les territoires ultra-marins proches de l'Afrique australe, le ministre de la Santé Olivier Véran a également annoncé dimanche que huit cas "possibles" de porteurs du variant Omicron avaient été détectés en France.
Durant la nuit du dimanche 28 novembre au lundi 29, six cas suspects ont été répertoriés par l'ARS et Santé publique France, et l'analyse en urgence de ces échantillons par les spécialistes du séquençage a permis de confirmer ce cas positif, le premier en France. Les cinq autres prélèvements sont, eux, négatifs. L'homme concerné s'était rendu pour des raisons professionnelles au Mozambique et avait fait escale à Johannesburg en Afrique du Sud le 20 novembre, ses tests au départ et à l'arrivée à la Réunion ont tous deux été négatifs.
Dès que les premiers symptômes sont apparus - toux, fatigue, fièvre et douleurs musculaires - , il a effectué un test qui s'est révélé positif à la Covid-19. "L'ARS a réagi tout de suite, cette personne a été placée en isolement, mais aussi son entourage", a indiqué le docteur Mavingui "qui précise que l'homme est symptomatique sans présenter pour autant de forme grave du virus". Les liaisons aériennes des sept pays d'Afrique concernés par le variant Omicron ont été suspendues depuis le 26 novembre avec La Réunion et Mayotte.
Les autorités sanitaires néerlandaises ont de leur côté annoncé ce mardi avoir détecté le variant Omicron dans un test prélevé le 19 novembre, une semaine plus tôt que ce qui était estimé jusqu'ici, et des contrôles sont en cours pour voir dans quelle mesure il s'est propagé.
Il faudra limiter comme l'an passé les rassemblements familiaux lors des fêtes de fin d'année pour freiner la cinquième vague de l'épidémie de Covid-19, a averti mardi l'épidémiologiste Arnaud Fontanet. Omicron "est évidemment un variant inquiétant et il nous faudra encore quelques semaines pour prendre la mesure de cet adversaire", a souligné sur France Inter celui qui est aussi membre du Conseil scientifique, qui conseille le gouvernement, et épidémiologiste à l'Institut Pasteur. Mais "il ne faut pas se tromper d'ennemi, notre ennemi c'est le variant Delta qui est responsable d'une cinquième vague qui est forte en France", a-t-il ajouté.