Mode, musique, cinéma, arts... C'est toute la culture qui est touchée par la Covid-19. Victoria Beckham fait partie des victimes de la pandémie. Sa marque dans le rouge, elle n'a plus les moyens d'organiser de défilés.
C'est avec l'Evening Standard que Victoria Beckham a évoqué la situation de sa marque de vêtements éponyme. La créatrice de mode et ex-Spice Girl de 47 ans s'est montrée sceptique à l'idée d'organiser un vrai défilé lors de la prochaine Fashion Week de Londres, pour la saison printemps-été 2022. Elle ne peut pas se permettre l'organisation d'un tel événement, onéreux pour une griffe qui, selon un audit financier, aurait perdu plus de 50 millions d'euros depuis 2018.
"Je pense qu'un défilé de mode est la meilleure manière de voir la mode, de voir les vêtements, de les entendre, de voir des mannequins les porter. Nous avons fait de notre mieux pour le montrer de manière digitale mais c'est difficile, a expliqué Victoria Beckham. Y aura-t-il un défilé en septembre ? Je ne sais pas. Pour être honnête, la pandémie a affecté mon entreprise. Pourrais-je me permettre de dépenser tout cet argent dans un défilé ? Je ne sais pas, probablement pas."
En septembre, la levée des restrictions permettra la tenue d'une Fashion Week classique, avec présence d'invités lors des présentations et défilés.
"Je suis optimiste mais réaliste en même temps. Ça a affecté mon entreprise. J'ai de la chance de toujours l'avoir mais organiser un défilé coûte beaucoup d'argent", poursuit l'épouse de David Beckham. À contrario, d'autres marques, de luxe ou de sportswear (comme Nike, dont les ventes en ligne ont augmenté de 59% au premier trimestre 2021) continuent de réaliser des bénéfices records malgré la Covid-19 et la fermeture des boutiques.
"Quand la pandémie a commencé, j'espérais que ça rendrait l'industrie de la mode plus équitable. Je pensais qu'on serait tous forcés à être plus créatif, qu'il n'allait plus être seulement question de dépenser de l'argent dans de grands défilés et dans l'extravagance, de faire voyager des journalistes d'un bout à l'autre de la planète, mais malheureusement ça n'est pas arrivé, déplore Victoria Beckham. Les grandes maisons organisent toujours de gros défilés, elles les filment et les diffusent sur les réseaux sociaux. C'est top pour ceux qui peuvent se le permettre... mais pour les plus petites marques, la mode devient un terrain difficile pour rivaliser."
En mai 2020, Victoria Beckham souhaitait bénéficier d'un plan de sauvetage du gouvernement britannique prévoyant la paiement de 80% des salaires de ses employés par l'état, les 20% restants à la charge de l'entreprise. Face à l'indignation populaire, la star avait reculé, allant même jusqu'à verser son propre salaire de directrice artistique à la Banque alimentaire.
Victoria Beckham a fini par mettre en place un plan social et licencier 20 collaborateurs.