Qu'on ne s'y trompe pas : si la princesse héritière Victoria de Suède et son mari Daniel sont apparus aussi souriants que d'ordinaire, mardi 6 octobre, à l'occasion de la séance de rentrée du parlement suédois, ils n'ignorent pas combien le contexte est difficile.
Car, le Premier ministre Fredrik Reinfeldt, qui a fait de l'emploi son principal axe de travail dans le discours inaugural qu'il prononça en présence du couple royal (Carl XVI Gustaf et Silvia de Suède), devra composer avec les 20 députés d'extrême-droite (SD) qui ont intégré l'hémicycle et feront forcément peser un arbitrage sur certains sujets sensibles (éducation, défense, etc.), dans un pays dont le gouvernement est minoritaire.
Prémices d'une saison parlementaire qui s'annonce épineuse, le groupe SD a purment et simplement boycotté une partie du propos, consacrée au racisme, de l'évêque Eva Brunne lors de la messe qui précédait, comme de coutume, la session de l'organe politique.
Dès leur arrivée à la cathédrale pour cette messe, et durant les heures qui ont suivi, la princesse Victoria et le prince Daniel, fidèles à eux-mêmes et aux nombreuses marques de tendresse qu'ils laissèrent voir lors de leur visite en France le mois dernier, marquée par leur rencontre avec Carla Bruni, n'ont cessé de se tenir l'un contre l'autre, main dans la main. Une complicité qui, quelques semaines après leur somptueux mariage, procure un spectacle toujours aussi plaisant. Les jeunes mariés ont même eu droit à une ovation des parlementaires et rayonnèrent, lorsque ceux-ci les applaudirent suite aux remerciements formulés par le roi à leur endroit pour leur contribution à la réussite du mariage princier.
G.J.