En cette période de campagne des élections européennes, les chaînes de télévision doivent décompter les temps de parole de leurs invités politiques. Dans un souci d'équité, Pascal Praud a dû se résoudre à une décision radicale le mercredi 24 avril 2024.
Dans le cadre de son Heure des pros 2, émission diffusée par CNews entre 20h05 et 20h55, l'animateur, qui a jubilé de l'audition de Yann Barthès à l'Assemblée nationale, a reçu Marion Maréchal. La tête de liste Reconquête, le parti d'Eric Zemmour, aux élections européennes a vu son interview être brutalement stoppée.
Alors que son invitée réagissait à une éventuelle union des droites, le présentateur vedette de CNews a été contraint de la couper. "Alors je suis malheureusement obligé de vous interrompre et j'aurais aimé vous...", a-t-il lâché avant que la nièce de Marine Le Pen ne commente avec humour : "Je suis virée du plateau...".
"Thomas Bauder (directeur de l'information de CNews, ndlr) est avec nous. C'est l'homme qui scrute évidemment le temps de parole. Et je crois déjà qu'on est hors limite... C'est ça qui est absolument terrible !", a surenchéri Pascal Praud. L'animateur, qui a annoncé la mort d'un personnage important de son émission, a fait part de ses regrets quant à cette règle imposée aux chaînes par l'Arcom, le gendarme de l'audiovisuel.
"On ne peut même pas vous interroger sur un sondage, paru aujourd'hui, qui est centré sur : 'Comment votent les musulmans ?' 38% des musulmans français prêts à voter pour La France Insoumise. C'était intéressant de vous interroger là-dessus. C'était peut-être aussi intéressant de vous interroger sur Emmanuel Macron qui a joué au foot aujourd'hui", a-t-il déploré à son invitée. Ce à quoi celle-ci a subtilement glissé : "Il a fait un pénalty bien bidon. Même moi, j'aurais pu marquer un but !".
Alors qu'il lui restait encore quelques minutes d'émission, Pascal Praud s'est résolu à mettre fin à l'interview de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. "Bon écoutez, je vous remercie grandement. Merci à vous ! Pour des raisons de temps de parole, on ne peut pas prolonger cet entretien...", a-t-il conclu.