Ils sont 40 à s'être lancés depuis Les Sables-d'Olonne (Vendée) le 10 novembre dernier, 34 hommes et seulement 6 femmes. Parmi les navigatrices s'étant élancées dans ce tour du monde en solitaire, il y en a une qui fait un peu plus parler d'elle. À seulement 23 ans, Violette Dorange est une enfant de la balle. Née à Rochefort, en Charente-Maritime, elle a grandi du côté de La Rochelle où elle commence l'Optimist à l'âge de 7 ans. Malgré son jeune âge, la benjamine de la compétition est pour le moment bien installée à la 22e place du classement provisoire après 15 jours en mer.
La jeune skippeuse bouscule les habitudes et apporte un vent d'air frais sur la compétition. "Elle est très transparente et naturelle, les gens s'identifient à elle. Depuis sa première traversée de la Manche en Optimist (à l'âge de 15 ans), elle a cette envie de partager ses aventures, en s'adressant à une communauté assez jeune ", indique son frère aîné Charles, dans une interview accordée au Parisien, avant de poursuivre : "Elle a grandi avec les réseaux sociaux. Elle s'est logiquement inspirée des influenceurs et c'est aussi grâce à sa communauté qu'elle a trouvé de nouveaux partenaires."
Et c'est peu dire que les réseaux sociaux de Violette Dorange ont connu une évolution exponentielle depuis le début de la compétition. Partie avec 50 000 abonnés sur Instagram, elle en en compte désormais 370 000 ! "Si, auparavant, les publications Facebook atteignaient le millier de vues, les chiffres ont été multipliés par 30. La barre des 230 000 abonnés a été franchie sur Facebook, celle des 100 000 sur TikTok", ajoute nos confrères.
Si elle se concentre sur sa passion pour la voile, Violette Dorange n'est plus un coeur à prendre, comme le révèle Le Parisien. Malgré un voyage en solitaire long et périlleux, la jeune femme peut compter sur "une liseuse, des podcasts, des playlists préparés par ses proches, dont son compagnon" à bord de son voilier Devenir. "Émotionnellement, on a tous vécu quelque chose de très fort quand elle est partie, se souvient Charles. Elle sait que je suis joignable à tout moment. Elle ne m'a pas encore appelé, c'est que tout va bien !", précise son grand frère, qui suit ses exploits au jour le jour. "Toute la famille est derrière elle, rappelle Charles. On est accrochés à la cartographie. La nuit, quand il y a du vent, ma maman doit stresser un peu mais on a tous confiance en elle. Violette est très prudente", conclut ce dernier.