Alors que vient de sortir, en mai, son dernier roman Vernon Subutex 3, Virginie Despentes revient sur le devant de la scène littéraire en concluant sa trilogie de manière magistrale. Une page qui se tourne pour la reine de la littérature trash, l'occasion aussi de faire un point sur sa vie et sur ce qu'est devenue l'ado rebelle et punk, passée écrivaine incontournable et souvent dérangeante.
Dans une interview accordée à Marie Claire, elle avoue s'être "beaucoup embourgeoisée", loin de l'image un peu crade de l'artiste torturée, en proie aux addictions à la drogue et à l'alcool qui fit son succès. L'argent a aidé. "Pour la première fois, je sais que je peux avoir un cancer du sein, le soigner et ne pas tout perdre", lâche-t-elle, consciente toutefois que ce système de soin est en danger. Plus à l'aise socialement, mais tout aussi engagée.
Virginie Despentes, 47 ans, s'est également exprimée sur sa vie personnelle. Elle révèle être amoureuse d'une femme, une tatoueuse, et se confie sur sa vie apaisée. "Ma vie à 27 ans, c'était : je ne peux pas m'arrêter de boire même quand je veux ne pas boire, je prends de la cocaïne, c'est plus du tout festif mais je ne peux pas m'en empêcher, comme de me mettre dans des histoires ultradouloureuses. Je ne contrôlais plus du tout", confesse la romancière et réalisatrice.
Sur la voie de l'apaisement, la machine à best-sellers s'épanche aussi sur un sujet qu'elle a rarement abordé, la maternité. "J'y ai pensé autour de 30 ans et j'ai arrêté d'y penser à 35, lâche l'auteure de Baise-moi et d'Apocalypse bébé. Je suis très heureuse de ne pas en avoir eu ; ne rien faire est vraiment l'activité que je préfère et ça arrive rarement quand tu es maman."
Interview à retrouver en intégralité dans Marie Claire, N° 779 du 3 juin 2017.