Le 23 janvier, six membres de l'équipe Giant-Alpecin étaient renversés par une voiture lors d'un entraînement sur les routes espagnoles, près de Calpe. Sous la violence du choc, plusieurs cyclistes étaient hospitalisés. Parmi eux, le Français Warren Barguil, 14e du dernier tour de France.
La main dans un énorme bandage, Warren Barguil, 24 ans, reçoit la presse avant son opération du scaphoïde droit ce jeudi. Dans le meilleur des cas, il espère retrouver un vélo et la compétition d'ici à deux mois, lors du Tour de Catalogne. A L'Équipe, il raconte la terreur lorsqu'une voiture conduite par une Britannique de 73 ans a fauché les six cyclistes de l'équipe Giant-Alpecin lors d'un entraînement, alors qu'une photo du site internet Diarioinformacion.com témoigne de la violence de l'impact.
C'était vraiment une scène de chaos
"Une voiture est arrivée droit sur nous sur la voie de gauche et elle n'a freiné qu'au moment de l'impact", raconte-t-il dans les pages du quotidien sportif. Il explique avoir tenté de s'écarter de la trajectoire du véhicule. "Mais il y avait un talus en pierre et j'ai été le premier à taper dans la voiture", poursuit-il. Son partenaire John Degenkolb, vainqueur du dernier Paris-Roubaix, est juste derrière lui. Rapatrié en Allemagne après plusieurs jours d'hospitalisation, il doit se faire opérer car son index gauche est partiellement arraché.
"On est resté à terre dans un état de choc, poursuit Warren Barguil. On essayait de se parler pour savoir si tout le monde allait bien. C'était vraiment une scène de chaos. J'ai d'abord pensé aux potes sans même m'apercevoir de suite que j'avais une fracture à la main droite et un gros bout de chair qui ne tenait plus au niveau du genou. Finalement, je suis le seul des six coureurs à me souvenir de tout ce qui s'est passé."
Les hélicoptères des secours sont arrivés quarante-cinq minutes plus tard. Le tricolore a mis plusieurs jours à réellement prendre conscience du drame qui aurait pu se produire : "J'accuse un peu plus le coup, car je réalise qu'on aurait pu tous y passer... Ça fait froid dans le dos. Samedi dernier, j'aurais pu me retrouver dans un cercueil."
L'interview de Warren Barguil est à retrouver dans les pages de L'Équipe du jeudi 28 janvier 2016.