Dans une rare interview parue ce lundi dans le quotidien Le Parisien, William Sheller se confie sans tabou pour donner des nouvelles sur son état de santé et parler de son actualité. Alors qu'il s'apprête à retrouver son public lors d'une nouvelle tournée qui passera les 14, 15 et 16 avril par les Folies Bergère à Paris, le chanteur de 69 ans s'est félicité de son retour sur cette scène qu'il affectionne particulièrement. "J'adore jouer dans cette salle, pleine de plumes, de souvenirs. La scène, c'est l'un des rares endroits où je suis heureux. Mais j'ai malheureusement dû ralentir les concerts parce que je suis malade", déclare-t-il.
Depuis deux ans, l'interprète de la chanson Comme dans un vieux rock'n'roll souffre en effet d'arythmie cardiaque, une condition qui l'avait malheureusement contraint à repousser ses engagements et ses nouveaux projets. Malgré la maladie, il avait accepté le 12 février dernier de participer aux Victoires de la Musique et d'y recevoir une Victoire d'honneur. Un moment riche en émotion qu'il avait notamment savouré en compagnie de son amie de longue date, Véronique Sanson. "C'est une femme intelligente, de coeur, une musicienne comme il y a en peu. J'ai le fantasme de jouer avec elle sur scène à deux pianos, son répertoire et le mien", ajoute-t-il, admiratif.
Heureux de repartir sur les routes, William Sheller se veut rassurant, affirmant avoir trouvé aujourd'hui "les bons diagnostics" pour contrer la maladie. "Je suis en train de me soigner. Mais j'ai pris quinze kilos de flotte. Cela va pour jouer, je récupère un peu le souffle, mais j'ai du mal à marcher, cela me fatigue, c'est une saloperie", poursuit-il. S'il se fait aussi discret auprès de la presse, c'est d'ailleurs pour cette raison précise. "L'an dernier, les 70 concerts, l'album et la promo m'ont beaucoup fatigué. En Belgique, j'ai failli étouffer, j'avais de la flotte jusqu'à [la gorge]. Urgences direct. (...) Mais bon, je vais commencer en juin une nouvelle période, une nouvelle vie." Sa vie, comme il le dit, "ce n'est pas chanter en tortillant du cul à la télé" mais bel et bien "composer de la musique". Ecrire pour des "orchestres symphoniques", mais également "jouer", "diriger" et surtout retrouver son public dès qu'il le peut. "J'arrive à 70 balais et je veux prendre le temps de faire mes rêves de gosse. Et peut-être foutre le camp au Brésil", conclut-il.