On ne présente plus Xavier Niel. L'homme d'affaires milliardaire, président du conseil d'administration d'Iliad au patrimoine considérable, a eu du flair concernant le potentiel de télécommunications dans les années 80. Il est d'ailleurs à l'origine de la création de services de minitel rose avant d'investir de l'argent dans des sex-shops. Galvanisé par la réussite, Xavier Niel a fini par déchanter.
Invité sur le plateau de Quelle époque ! samedi 16 décembre, le compagnon de Delphine Arnault (fille de Bernard Arnault) est revenu sur cette période où il a été mis en prison. Il est resté un mois en détention préventive, pour "quelques conneries" comme l'a rappelé la journaliste Léa Salamé. Et autant dire que ces quelques jours passés derrière les barreaux ont métamorphosé physiquement Xavier Niel.
Comme il l'a fait savoir à Léa Salamé et à toute l'équipe de l'émission de France 2, passer un mois en prison l'a complètement changé. Et à l'époque, Xavier Niel n'a même pas conscience de la véritable raison pour laquelle il est incarcéré. : "Je ne sais pas ce que je fais là, j'ai l'impression d'avoir déconné fiscalement, mais pour moi fiscalement, on ne va pas en prison parce que je n'ai pas payé mes impôts." Xavier Niel a fini par préciser qu'il devait son petit séjour en prison à une "dénonciation anonyme".
C'est finalement résigné que le patron de Free, co-propriétaire du journal Le Monde, et créateur de la Station F à Paris, passe son séjour en prison, qu'il prend un peu comme un défi et ça lui réussit : "J'ai perdu 10 kg, j'ai fait du sport, j'ai bronzé, c'était au mois de juin. Il faut positiver. J'ai appris que le matin à 5h59 j'étais milliardaire, et à 6h01, j'avais toujours gardé les dettes, mais on m'avait saisi la totalité de mes actifs."
Xavier Niel a également précisé que grâce à cette épreuve traversée, il avait conscience du véritable sens de l'amitié que certains avaient à son égard : "À ce moment-là, j'ai appris qu'on perdait la quasi-totalité de ses amis. Quand tout va bien, que vous avez de l'argent, tout le monde est ami avec vous. Je me suis senti lâché." Un mal pour un bien puisque cela lui a permis de faire le tri !
Libéré au bout de 28 jours de détention provisoire, il est condamné en octobre 2006 pour seulement recel d'abus de bien social à deux ans d'emprisonnement avec sursis et 250 000 euros d'amende, mais pas pour proxénétisme, un délit qui ne tenait pas.