Yann Moix désire clore la polémique.
Samedi 30 septembre 2018, dans l'émission Les Terriens du samedi animée par Thierry Ardisson, l'ex-chroniqueur d'On n'est pas couché (France 2) est revenu une dernière fois sur ses propos qui ont suscité l'indignation du côté des syndicats policiers et même du ministre de l'Intérieur qui a décidé de porter plainte après des propos qu'il a qualifié d'"injurieux et diffamatoires" dans un tweet.
Yann Moix, qui avait déjà indiqué qu'il regrettait ses mots grossiers sur LCI, a pris la parole pour tenter d'éteindre l'incendie. "Ce que j'aurais dû dire la semaine dernière, c'est que la police est un phénomène et un monstre bicéphale et schizophrène. D'un côté les conditions de travail sont épouvantables. Peut-être qu'on aurait dû le rappeler. Ils manquent de moyens, de soutien, d'appuis et parfois de paroles politiques fermes et claires (...) Et il y a un autre piège dans lequel ils sont pris. C'est celui de certaines violences policières auxquelles j'ai été moi-même témoin et confronté", a-t-il affirmé face caméra rappelant avoir vu des jeunes migrants souffrir du traitement que leur réservait la police française. "C'est un traumatisme prégnant qui est resté chez moi. Ca a peut-être déformé ma grille de lecture de la réalité générale", a-t-il ajouté, conscient d'avoir été trop loin en se laissant guider par sa "colère".
Pour rappel, c'est le 22 septembre dernier sur C8 que le nouveau chroniqueur de Thierry Ardisson s'était lâché en plateau face au journaliste d'investigation Frédéric Ploquin, qui présentait son livre La peur a changé de camp (éditions Albin Michel) et face à deux policiers venus pour témoigner de leur quotidien difficile. Yann Moix avait assuré que la police française était "l'une des plus violentes d'Europe" et que les policiers "chi***nt dans leur froc". L'ancien chroniqueur d'On n'est pas couché (France 2) avait également accusé les policiers de "se victimiser à longueur d'émissions de télévision". Il avait dans la foulée lancé une dernière critique, qui n'était pas du tout passée : "La peur au ventre, vous n'avez pas les coui**** d'aller dans les endroits dangereux."
Choqué par les propos de Yann Moix qu'il avait jugé "à vomir" et "ignominieux", le syndicat Alternative police CFDT avait aussi annoncé via un communiqué qu'il avait décidé de saisir le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).