Après une sévère défaite de la majorité présidentielle aux élections européennes, Emmanuel Macron a pris une décision radicale. Celle de dissoudre l'Assemblée nationale, provoquant ainsi la tenue d'élections législatives anticipées.
Celles-ci se dérouleront les dimanches 30 juin et 7 juillet. A quelques jours du premier tour, TF1 a organisé un débat le mardi 25 juin en première partie de soirée. Celui-ci, qui a été arbitré par Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau, a opposé Gabriel Attal (majorité présidentielle) à Jordan Bardella (Rassemblement national) et Manuel Bompard (Nouveau Front Populaire).
Les échanges musclés se sont multipliés en plateau. Gabriel Attal et Jordan Bardella - dont le salaire a été dévoilé - se sont particulièrement écharpés autour d'une baisse de la TVA proposée par le RN. Le parti ambitionne de baisser à 5,5% les taxes sur l'énergie. Une passe d'armes a opposé son représentant au Premier ministre autour du financement d'une telle mesure.
Jordan Bardella a assuré que sa mesure coûterait 12 milliards. Un chiffre fermement contesté par Gabriel Attal. "La mesure que vous proposez, ce n'est pas 12 milliards par an, c'est 17 milliards par an !", a-t-il lancé au président du Rassemblement national qui lui a répliqué : "Non, c'est 12 !". Ce à quoi le Premier ministre a rétorqué : "Vous savez combien rapporte la TVA sur les produits énergétiques chaque année ?".
Son interlocuteur n'a pas caché son agacement. "Allez-y, faites-nous un cours d'économie Monsieur le Premier ministre aux 1000 milliards de dettes ! On est là pour boire vos paroles, mais juste quand on a un bilan comme ça, je pensais que vous alliez arriver avec beaucoup plus d'humilité...", a-t-il lâché à Gabriel Attal qui s'est défendu : "Non, ce n'est pas un cours d'économie !". "Laissez-moi vous répondre, ça a l'air de vous gêner que je vous contredise...", a asséné le Premier ministre au représentant du RN.
Ce débat, découpé par TF1 en deux parties et qui a provoqué la déprogrammation du film Premières vacances, a été couronné de succès. Il a permis à la Une de se positionner large leader des audiences en mobilisant successivement la présence de 5,52 et 4,83 millions de téléspectateurs, soit 27,6% et 25,1% de l'ensemble du public, selon des chiffres de Médiamétrie relayés par Puremédias. Un pic à 6,4 millions de curieux a été enregistré à 21h12.