Jean-Pierre Foucault est une figure incontournable du paysage audiovisuel français, notamment après ses 16 ans passés aux commandes de Qui veut gagner des millions ?. Mais personne ne s'attendait à le voir dans une fiction télévisée. Pourtant, ce samedi à 21 h 05 sur France 3, l'animateur incarnera Marc Valenci, un architecte amoureux dans Meurtres sur la Côte bleue. Un rôle proposé par le producteur Christophe Koszarek, avec qui il partage une longue amitié.
"Quand j'avais 20 ans, il m'a embauché à RMC", raconte-t-il dans le dernier numéro du Parisien paru ce samedi. Et c'est sans hésiter que celui qui partage la vie d'Evelyne a accepté le rôle, non sans avoir obtenu l'accord de TF1. "S'ils m'avaient dit non, j'aurais refusé", explique celui qui est fidèle à la chaîne depuis 1987.
Le tournage s'est déroulé à quelques kilomètres de sa maison de Carry-le-Rouet, ce qui a permis à Jean-Pierre Foucault de se rendre sur le plateau avant même de commencer à tourner. Dans les colonnes de nos confrères, il avoue s'être lancé dans cette aventure avec une curiosité presque enfantine, bien qu'avec une certaine appréhension. Celui qui se confiait récemment sur l'assassinat de son père a dû faire face à plusieurs défis. "Depuis ma scolarité, je n'avais plus appris par coeur", confie-t-il. Une épreuve difficile pour lui voire un "supplice", au point de remettre en question sa décision de participer au téléfilm.
Heureusement, pour surmonter cette difficulté, la production lui a assigné un coach : Alexandre Thibault, acteur connu pour son rôle dans Une famille formidable et fils du regretté Jean-Marc Thibault. "Au début, ça lui semblait impossible. Il était très anxieux. On s'est créé une bulle de confiance tous les deux. Il a vraiment eu envie d'apprendre et de faire bien", témoigne l'acteur dans les pages du Figaro.
Jean-Pierre Foucault, qui se remet actuellement d'un problème à l'oeil, a d'ailleurs passé plusieurs nuits à répéter son texte. Une expérience qui lui a permis de se détacher de son rôle de présentateur. "Pour la première fois, en cinquante ans de carrière, je ne joue pas le rôle de Jean-Pierre Foucault", se réjouit-il. "On m'a parfois reproché d'être sympathique. Là, je n'avais pas mon sacro-saint sourire accroché sur les lèvres et, pour une fois, je pouvais apporter un peu plus de réflexion au sens du jeu et de la comédie."
Mais s'il a relevé le défi, Jean-Pierre Foucault reste cependant mitigé sur sa prestation. En visionnant le téléfilm, il avoue avoir eu du mal à faire abstraction de sa propre image. "Quand je regarde le téléfilm, je vois toujours Jean-Pierre Foucault", admet-il, sans détours. Malgré ses efforts, son statut d'animateur emblématique et son timbre de voix si reconnaissable ne permettront peut-être pas aux téléspectateurs d'oublier totalement qui il est...