"Des battes pleines de clous" : Izïa Higelin fantasme le lynchage d'Emmanuel Macron et échappe à la police

Après de multiples émeutes en France suite à la mort de Nahel à Nanterre, Emmanuel Macron pourrait encore recevoir une vague de haine après les propos de la chanteuse Izïa Higelin qui s'est produite jeudi soir aux Nuits Guitare de Beaulieu-sur-Mer.

"Je le connais, quelle coquine celui-là, il s'est dit là, ce qui serait bien, je pense que ce que le peuple veut, ce dont le peuple a envie, c'est qu'on m'accroche à 20 m du sol telle une Piñata humaine géante, et qu'on soit tous ici présents munis d'énormes battes avec des clous au bout comme dans Clockwork Orange", a-t-elle déclaré face au public, faisant référence au film Orange mécanique.

Dans une vidéo postée sur le TikTok du magazine culturel InOut Côte d'Azur, on découvre qu'elle a également indiqué : "Et là, on le ferait descendre, mais avec toute la grâce et la gentillesse que les gens du Sud ont, là juste au-dessus de vous, et on aurait tous notre batte avec nos petits clous, et dans un feu de bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre, mais gentiment tu vois... ". "Je vois déjà le gros titre de Nice-Matin demain : Izïa appelle au meurtre de Macron", a ensuite ironisé la chanteuse.

D'ailleurs en fin de concert, les gendarmes se sont présentés pour l'interpeller mais n'ont pu réussir à mettre la main sur elle. "Les gendarmes m'ont expliqué qu'ils étaient là pour interpeller l'artiste. Ils n'ont pas pu y parvenir, elle aurait été exfiltrée dans son bus. La réglementation fait qu'on ne peut pas y rentrer comme ça. Il y a eu de longues palabres entre le manager et la gendarmerie", a expliqué le maire de Beaulieu Roger Roux à Nice Matin, "Je n'arrive pas à y croire...".

La chanteuse est depuis visée par un enquête ouverte par le parquet de Nice pour "provocation publique à commettre un crime ou un délit". "C'est la brigade territoriale de la gendarmerie de Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes) et la brigade de recherches" qui sont saisies de l'enquête, a précisé le procureur de Nice, Xavier Bonhomme, confirmant une information initiale de Nice-Matin. Il a ajouté que l'enquête ne faisait pas suite à une plainte.