Depuis l'annonce de la disparition de Karine Esquivillon, les recherches n'ont pas permis de retrouver la trace de cette mère de cinq enfants vivant en Vendée. L'enquête avance malgré tout et elle a été élargie à des faits de meurtre, a rapporté l'AFP. Auparavant, une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration" avait été ouverte le 17 avril par le parquet de La Roche-sur-Yon. Une information qui survient alors que son mari, Michel Pialle, a été interpellé mercredi matin et placé en garde à vue à La Roche-sur-Yon, pour une durée qui peut aller à 48 heures. La soeur de la disparue, Adelaïde Esquivillon, a réagi devant les caméras de BFM TV, retenant difficilement ses larmes.
Selon plusieurs médias, le couple était séparé mais continuait de vivre sous le même toit. La personnalité de l'époux de la disparue suscite depuis le début de l'affaire des questions, notamment l'emprise qu'il aurait pu avoir sur elle. Sa garde à vue bouleverse sa soeur, au bord des larmes dans les images de BFMTV. Elle rappelle avoir eu "des doutes qui lui glaçaient le sang" sur le discours de Michel Pialle qui a déclaré la disparition de sa compagne seulement le 3 avril, soulignant "des incohérences", une "froideur" et un "détachement" suspects. Pour elle, sa soeur n'aurait pas quitté ses enfants - les plus jeunes ont 12 et 15 ans et l'un souffre d'un handicap - sans leur dire au revoir et les aurait prévenus. "Je prie le ciel pour qu'il n'ait rien fait", a-t-elle ajouté avec une émotion palpable.
Karine Esquivillon, 54 ans, était portée disparue depuis le 27 mars dernier, et son mari, ancien architecte qui vend des objets d'art en ligne, n'a cessé d'affirmer qu'elle était partie volontairement de leur domicile de Maché. Ce dernier vient d'être interpellé par les gendarmes de la section de recherches de Nantes avec l'appui du groupement de Vendée confirmant une information du Parisien. Depuis le début de l'affaire, il se dit convaincu que la quinquagénaire a quitté "volontairement" leur domicile de Maché mais témoignait au fur et à mesure de son "inquiétude qui est plus forte chaque jour qui passe", précise l'AFP.
"Partir volontairement, comme ça, du jour au lendemain, sans prévenir, sans donner de raison, ça lui ressemble pas", avait témoigné le 24 mai sur BFMTV l'une de ses filles, Eva-Louise. Un appel à témoins a été lancé le 9 mai pour tenter de retrouver la mère de famille disparue sans laisser d'autre trace connue qu'un téléphone mobile, retrouvé dans un fossé par le maire de la commune, Frédéric Rager, près d'une aire de covoiturage. Karine Esquivillon a emporté avec elle diverses affaires qu'elle avait préparées à l'avance, notamment de l'argent, son sac à main et même un livret de famille.
Michel Pialle reste innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture de l'enquête