Auteur d'un nouvel album intitulé Tirer la nuit sur les étoiles, Etienne Daho fera son grand retour dans quelques jours dans le registre qui plait le plus à ses fans : des chansons d'amour, des ballades, que sa voix grave et chaude rend encore plus belles. Et s'il semble ravi de la sortie de ce nouvel opus, son quinzième en quarante ans de carrière, c'est que celui-ci est particulièrement lié à l'un de ses amis, brutalement disparu en 2019 : Philippe Zdar.
Membre du duo de musique électronique Cassius, celui-ci est en effet décédé dans un terrible accident : le garde-corps de son balcon s'est détaché soudainement, le faisant tomber dans le vide. Et si sa mort a beaucoup marqué le chanteur, il a aussi eu du mal à revenir dans les endroits où il l'avait connu, comme son studio d'enregistrement parisien. A l'enterrement de Philippe Zdar, le 2 juillet 2019, il y avait tout le métier de la musique.
"Après le départ de Philippe [Zdar, patron du studio, ndlr], j'avais beaucoup de mal à y retourner. J'ai perdu beaucoup de proches ces dernières années et je n'encaisse pas", a-t-il notamment raconté à Libération ce vendredi dans une longue interview. Un détail le choque tout particulièrement : "Je suis allé voir Diane, la compagne de Philippe, et il y avait encore les marques, sur la fenêtre par laquelle il a chuté. Ca m'a retourné", avoue-t-il ensuite.
Un peu comme un petit frère
Alors qu'il était en couple avec Diane de Serigny depuis quelques années, Philippe Zdar était notamment papa avec elle de James et Penelope, nés en 2010 et 2014. Mais pas seulement : en couple avec la comédienne Aure Atika au début des années 2000, il avait eu avec elle une première fille, Angelica, en 2002. Une petite famille toujours sous le choc de son décès, pourtant c'est grâce à Diane qu'Etienne Daho est finalement retourné dans les studios de son ami, son "petit frère".
"Je lui ai dit que j'aurais le plus grand mal à retourner dans le studio, et c'est elle qui m'a dit qu'il fallait que j'y retourne. J'y suis d'abord allé pour produire un titre pour Luz Casal et j'ai senti qu'il était là, qu'il donnait des signes", se souvient-il dans la même interview. Avant de lui rendre un sublime hommage : "Philippe était très important pour moi, un peu comme un petit frère. On s'est connus quand il est arrivé à Paris, il a habité à la maison tout de suite, on ne s'est jamais perdus de vue et on a souvent travaillé ensemble. Aller dans son studio, c'était en quelque sorte être accompagné par lui." Des mots qui ont dû toucher les proches du musicien.