Dans les affaires de pédocriminalité, difficile parfois pour les victimes de se rendre compte de la gravité des faits... et pour Clémentine Célarié, c'est un rôle qui aura été le déclencheur : à 66 ans, l'actrice très populaire s'est lancée dans celui, très particulier, de la mère d'un prêtre accusé d'avoir abusé d'enfants.
Et le texte de la pièce de théâtre a tout chamboulé : en le lisant, en effet, la sexagénaire n'a pu s'empêcher de le rapprocher de faits qui s'étaient déroulés dans son enfance. Scolarisée entre 13 et 16 ans au collège des Ursulines de Saint-Germain-en-Laye, elle aurait été la victime d'une religieuse chargée d'encadrer les jeunes filles, comme elle l'a raconté dans C L'hebdo sur France 5.
"Elle me caressait un peu les cuisses de temps en temps", s'est-elle souvenue, avant d'avouer qu'à l'époque, cependant, elle n'avait pas compris la gravité de ces gestes, loin d'être anodins comme l'a rappelé la présentatrice Aurélie Casse. "J'ai réalisé ça en lisant le texte", a-t-elle expliqué, concluant que ce déclic ne changerait pas grand-chose, son agresseuse n'étant "sûrement plus de ce monde".
Mais cela reste toutefois un bon moyen pour parler de ce sujet capital pour Clémentine Célarié. Très engagée dans de nombreux combats, la mère d'Abraham, Gustave et Balthazar, qui a notamment souffert d'un cancer, avait par exemple fait le buzz dans les années 90 en étant l'une des premières à embrasser un homme séropositif à la télévision, prouvant ainsi au grand public que le Sida ne se transmettait pas de cette manière.
Un geste que la plupart de ses fans n'ont pas oublié, et qu'elle a reproduit plusieurs fois depuis.
Mais plus récemment, c'est un bad buzz qui a fait parler d'elle : signataire de la tribune pour Gérard Depardieu du 31 décembre, elle avait choqué nombre de ses fans. Finalement, comme d'autres, elle est revenue en arrière : "Je suis impulsive, je me suis emportée et je le regrette douloureusement. Je me suis trompée. Je présente toutes mes excuses à celles et ceux que j'ai pu blesser, car je suis de tout mon coeur à leurs côtés", s'est-elle justifiée.