Ce dimanche 25 février, Vincent Lindon était l'invité du portrait d'Audrey Crespo-Mara dans Sept à huit, sur TF1. Au casting de Comme un fils, un film de Nicolas Boukhrief en salles le 6 mars prochain, l'acteur s'est confié sur son rôle de professeur engagé qui prend sous son aile un enfant déscolarisé. L'occasion pour lui de revenir sur son enfance et de se confier sur certains souvenirs douloureux face à l'épouse de Thierry Ardisson. Il a expliqué choisir des rôles qui ont du sens pour une raison bien particulière. "J'ai été élevé par un père très sévère sur la discipline sociale. Il nous disait : 'Vous pouvez faire ce que vous voulez, tant que vous êtes poli, gentil avec les gens socialement en dessous de vous et que vous respectez les autres. Le reste, je m'en fiche'", s'est-il souvenu.
"Si ça peut faire du bien à un professeur qui est en passe de se dire : 'À quoi bon tout ça, je n'ai plus la force, je vais arrêter'. Si sa change le destin ou la décision d'une personne alors ça vaudra le coup d'avoir fait le film", a-t-il ajouté au sujet de ce rôle. L'ex-mari de Sandrine Kiberlain a ensuite avoué que l'école n'avait pas été une partie de plaisir pour lui, surtout dans la conjoncture familiale dans laquelle il a vécu. "J'étais très malheureux quand j'étais petit parce que j'avais beaucoup de tics, et à l'époque on rigolait beaucoup. J'étais aussi un enfant de parents divorcés. En 1963, à l'école, j'étais le seul. Entre mes ongles rongés, mes parents séparés et mes tics, c'était costaud pour un gamin de à cinq ans", a reconnu Vincent Lindon.
Et de poursuivre au sujet de son sentiment de solitude et de manque d'attention : "J'avais des parents qui étaient de passage tout le temps. C'était des portes qui s'ouvraient, qui se fermaient dans tous les sens. On m'écoutait à peine, il fallait que je parle vite. Il fallait que ça aille vite et que je case le maximum de choses dans le minimum de temps". Le papa de Suzanne Lindon a alors reconnu que de cette habitude il n'avait jamais pu s'en séparer même quand ce besoin d'aller vite n'était pas nécessaire... Il a confié : "Souvent je dis - ce qui exaspère mon entourage très proche - : 'Attends, laisse-moi finir s'il te plait'. Alors que la personne ne m'a pas encore coupé". Sur l'absence de sa maman, Vincent Lindon a reconnu qu'outre le manque, elle lui a aussi appris "le culte des femmes". "C'était une femme très féministe avant l'heure", a-t-il précisé avant de reconnaître que sa relation avec sa mère, "c'est l'histoire de [sa] vie" comme l'ont assuré ses deux frères Sylvain Lindon et Antoine Benichou. "Pour moi, c'est le grand chef", a-t-il poursuivi avant de regretter le fait que même derrière l'écran, elle ne le remarquait pas... Contrairement à sa mère, brillante journaliste à Marie Claire - Alix Dufaure remariée avec Pierre Bénichou était une femme exceptionnelle -, Vincent Lindon tente autant que possible d'être présent pour ses enfants Marcel et Suzanne. "J'ai envie que mes enfants soient fiers de moi. Qu'ils disent que j'ai été là", a conclu l'acteur.