Patrick Sébastien fait partie de ceux à qui la vie n'a pas toujours fait de cadeaux. Sous ses airs d'homme heureux que le sourire ne quitte pas, se cache un homme cabossé. Le premier et non des moindres concerne son fils aîné Sébastien. En 1990, le jeune homme de 19 ans, sur le point de devenir papa, se tue dans un accident de moto. ll ne sera pas la seule victime de ce drame. La mort de son fils, Patrick Sébastien ne s'en est jamais remis : "Le jour de sa mort, je suis mort aussi. Cet événement a justifié tous mes excès par la suite" révélait-il dans les pages de La Dépêche du Midi ce 23 octobre.
Perdre un enfant n'est pas dans l'ordre des choses. Patrick Sébastien en a beaucoup souffert et a même pensé au pire : "Le premier soir de Noël après sa mort, je suis allé sur sa tombe. J'avais le flingue dans ma poche, je l'ai toujours d'ailleurs." L'animateur du Plus grand cabaret du monde n'est finalement pas passé à l'acte. Il faut dire que d'autres personnes comptaient sur lui, comme sa femme à l'époque, Fanfan, mère de son second fils Benjamin.
S'il a trouvé de quoi remonter la pente après une telle épreuve, ce n'est pas la seule fois que Patrick Sébastien a songé au pire. Cette année encore, les circonstances professionnelles et personnelles l'ont conduit à avoir des idées noires : "Cette année, le jour de la Saint-Valentin, il pleuvait. A 68 ans, je me retrouve seul (il s'est séparé de sa femme Nana), malade, je me suis fait virer. J'ai tant d'années bonheur derrière moi que je doute. Quand tu as fait un repas foie gras-champagne, tu n'as pas envie de finir avec une madeleine pourrie. Mais je crois que tout est écrit et que tu ne te bats pas contre l'inéluctable."
D'après lui, s'il s'est sorti d'affaires lors de ces deux moments de tension et de flou, c'est grâce à sa personnalité et sa manière de voir les choses : "Ma constitution mentale, basée sur la générosité et la bienveillance, me donne de la force. Je suis apaisé, sans boule au ventre. Si j'étais vraiment dans la rancune, oui je me flinguerais. Si un jour il y a suicide, c'est que c'était inéluctable." Des paroles à l'image de Patrick Sébastien : franches et sans tabou.