"J'étais déjà handicapé" : Révélations de Matthieu Lartot sur son cancer et sa nouvelle vie, "ça ne m'est pas arrivé depuis 25 ans"

Matthieu Lartot revient de loin. Après avoir combattu une rechute de son cancer et avoir subi une amputation de son genou droit, à la suite d'un synovialosarcome, le journaliste reprendra bientôt du service sur France 2. D'ici quelques mois, il commentera les matchs de la Coupe du monde de rugby 2023 au côté de Dimitri Yachvili. En attendant, Matthieu Lartot poursuit une longue rééducation comme il l'a confié à Télé Loisirs. Face aux journalistes, il a également confié qu'il souffrait déjà, bien avant cette amputation, d'un handicap invisible mais qui était véritablement difficile à vivre dans son quotidien.

"J'étais déjà handicapé quelque part", explique-t-il. Et de poursuivre : "J'avais une jambe raide quasiment : je n'avais que 10 ou 15 degrés de flexion, donc c'était peu. C'était un handicap invisible parce que les gens qui me voient à la télé, voient un homme tronc et ils ne s'en rendaient pas compte." Pas du genre à s'épancher sur ses problèmes ou sur les difficultés qu'il rencontre, il n'avait jamais évoqué auparavant ce handicap. "J'avais déjà ce handicap-là pour monter les escaliers, notamment dans certains stades, pour arriver en position commentateur : il y a des stades où j'en ai bavé vraiment beaucoup", ajoute-t-il.

J'ai commencé à faire du vélo

Du coup, il explique que cette opération lourde lui permet désormais une plus grande mobilité : "Aujourd'hui, j'ai un genou qui plie, ce qui ne m'est pas arrivé depuis 25 ans. J'ai commencé à faire du vélo par exemple, je n'en faisais plus depuis 30 ans."

Je me prends de plein fouet la complexité du handicap

Interviewé par TV Grandes Chaînes, il s'est confié avec beaucoup de sincérité sur les problèmes auxquels il est confronté aujourd'hui et du grand projet dans lequel il compte bien s'engager. "Je me prends de plein fouet la complexité du handicap dans la vie de tous les jours. Si ma parole peut avoir du poids, je vais la faire entendre sur ce sujet et sur celui de l'appareillage. La meilleure prothèse du genou coûte 100000 euros, je n'ai pas les moyens de me la payer, comme beaucoup de malades du cancer", a-t-il révélé.

Avant de revenir à l'antenne, Mathieu Lartot continue de se rétablir et passe ses "matinées au centre de rééducation". "J'ai repris mon activité à France Télévisions. Après la Coupe du monde du rugby, au cours de laquelle je vais pouvoir commenter quelques matchs, je reviendrai à la présentation de Stade 2 à la mi-octobre", a-t-il annoncé avec fierté.